November 2021

LA MANIPULATION MENTALE

LA MANIPULATION MENTALE

 

La manipulation mentale fait partie de notre cadre de vie, tapie dans la publicité, la politique, le contrôle de l’information, la mode, la concurrence et j’en passe… 

La définition dans le dictionnaire Wikipédia dit qu’ on parle de manipulation mentale lorsqu’un individu ou qu’un groupe d’individus exerce une tentative de prise de contrôle de l’esprit et du comportement d’une personne ou d’un groupe, en usant de techniques dites de persuasion ou de « suggestion mentale », en cherchant ou non à contourner les capacités critiques et/ou d’auto-critique de la personne, c’est-à-dire sa capacité à juger ou à refuser des informations ou des injonctions.

Certaines formes de manipulations pourraient être altruistes, mais la notion de manipulation mentale est généralement négativement connotée, évoquant les manipulateurs aux comportements égoïstes ou malveillants.”
Présente dans nos relations familiales, amicales, professionnelles et amoureuses, elle s’accompagne toujours d’attitudes et de propos utilisés dans le but de faire faire à une personne des choses qu’elle ne souhaite pas faire, de préférence sans qu’elle s’en rende compte.


La manipulation est une manoeuvre consciente, (parfois inconsciente) visant à dominer une personne pour en tirer avantage. Elle prend place dans le cadre d’une relation de pouvoir et vise à exploiter cette personne en la plaçant dans une relation contraignante.
Tout le monde utilise des attitudes manipulatrices, comme faire du charme pour captiver l’attention, pleurer pour attendrir, bouder ou agir en victime pour culpabiliser, séduire pour obtenir une relation sexuelle, etc.
Le but de ces comportements, paroles ou attitudes manipulatrices, utilisés pour réussir, dominer, imposer ses idées est de permettre d’obtenir la satisfaction que l’on désire.

  S’ il est normal de vouloir et d’essayer d’obtenir ce que l’on désire et de combler ses besoins, la satisfaction que l’on vise à obtenir ne peut se faire au détriment d’autrui, dans le non-respect et la violence psychologique.
Quand un comportement manipulateur est mis à jour, la bienséance voudrait que le manipulateur reconnaisse les faits et s’excuse auprès de la personne qu’il a tenté de manipuler.

Dans ce cadre, même si cette attitude s’avère être pour la victime une expérience humiliante, blessante engendrant déception et rancoeur, si le manipulateur s’explique et exprime clairement ce qu’il désire obtenir, il y a reconnaissance des faits et possibilité de réparation. Mais il y a un monde de différence entre ruser de temps à autre pour avoir ce que l’on désire et être un manipulateur.
Quand manipuler autrui devient un mode de fonctionnement relationnel, répété, non reconnu et pas simplement un fait isolé, ce n’est pas acceptable et particulièrement destructeur pour la victime.

La technique du manipulateur


 Le manipulateur est une personne égocentrique qui n’exprime clairement ni ses besoins ni ses attentes. Il  se positionne en victime en dépit des évidences, a un langage culpabilisateur et mensonger, un comportement évitant et irresponsable.
Pour se valoriser et faire croire qu’il est supérieur aux autres, il n’hésite pas à écraser, dévaloriser et culpabiliser son entourage.
En réalité le manipulateur manque de confiance en lui, et a besoin de l’autre pour exister. Il n’a aucun respect et aucune considération pour les droits, refus, demandes ou besoins d’autrui. Il ne poursuit qu’un but (conscient ou pas) être reconnu comme le plus compétent, aimant, cultivé, brillant, etc.


Pour ce faire, il va observer et exploiter les points faibles de ses victimes et en souligner les fautes afin de susciter la culpabilité. Sa technique, le mécanisme de défense-projection qui consiste à attribuer ses propres manquements et déficiences à l’autre dans le but de le déstabiliser.


IMPACT SUR LA VICTIME 

 
Une personne victime de manipulation et  qui en sort relativement rapidement, va éprouver de la colère, de la tristesse, de la surprise, de l’incompréhension ou une certaine irritation, mais quand la situation se prolonge du fait d’un état de faiblesse, les effets sont terriblement destructeurs. 


Le manipulateur va chercher à isoler sa proie pour mieux la contrôler, l’éloigner  de ses amis et relations proches, afin de devenir le centre de son monde, l’amener petit à petit à douter de ses capacités, qualités personnelles, jugements, afin de prendre le pouvoir et de la contrôler. Cela peut se faire de façon insidieuse et subtile. 


A force d’être rabaissée, un état de confusion s’installe chez la victime qui doute de plus en plus d’elle et perd confiance en ses capacités et compétences.
Elle se sent coupable, honteuse, accepte l’isolement, peut se laisser aller au désespoir et à la dépression et développer des malaises physiques (maux de tête, de ventre, de dos, problèmes de peau, etc).
La personne qui accepte de se laisser manipuler sans réagir pense qu’aller à l’encontre de cette manipulation va lui apporter encore plus de désagréments.

On peut accepter de se laisser manipuler dans de nombreuses situations, par exemple pour éviter une humiliation en public, ne pas avoir à s’affirmer ou à affronter une crise ou un conflit parce qu’on a peur et qu’on ne se sent pas à la hauteur, etc.

COMMENT CONTRER LA MANIPULATION ?

Il est important d’apprendre à se protéger des manipulateurs d’où qu’ils viennent en repérant et en reconnaissant les comportements qu’ils utilisent, afin de prendre du recul, de mieux se défendre et apprendre au fur et à mesure à ne pas accepter qu’une personne vous manque de respect, ou cherche à vous contrôler.

Je vous conseille vivement la lecture du livre d’Isabelle NAZARE-AGA, “Les manipulateurs sont parmi nous”. Elle y fait une liste de 30 comportements utilisés par les manipulateurs et dit que si une personne avec laquelle vous êtes en relation répond à 14 points sur 30 de la liste, c’est que vous êtes face à un manipulateur !

Le livre propose d’utiliser la contre-manipulation.


C’est une technique qui permet de contrer le manipulateur en faisant semblant d’être indifférent, en lui renvoyant par exemple ce qu’il dit: «c’est ton opinion», «tu as le droit de penser ce que tu veux», «chacun ses goûts», etc. 


La règle d’or est que l’on ne discute pas avec un manipulateur, on ne rentre pas dans son jeu, car quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise, on a de toute façon tord et ce ne sera jamais assez bien. La bonne attitude consiste à éviter de réagir de façon trop émotionnelle et à arrêter d’argumenter et de se justifier. 


Il est quasi impossible d’avoir une communication saine et authentiqueavec un manipulateur, et illusoire d’espérer qu’il change en essayant en vain de faire tout ce qu’il demande. Dans les rapports avec un manipulateur, il vaut mieux rester superficiel et flou et surtout ne pas donner trop de détails sur sa vie personnelle.

La lecture du livre  ” Les manipulateurs sont parmi nous ”  peut être une amorce dans la compréhension et le décodage du mécanisme de la manipulation, puis, une aide thérapeutique  peut aider efficacement une personne victime d’un manipulateur à sortir de la peur, l’isolement, la culpabilité et retrouver la confiance en ses capacités et se reconstruire.
Pour sortir et éviter des relations nuisibles et destructrices, le respect de soi et de l’autre est fondamental. Dans toute relation l’on doit se sentir respecté, et non dénigré, savoir et faire savoir ce qu’on attend de la relation, et accepter d’assumer la responsabilité de ses actes, sans chercher à culpabiliser l’autre.

Dans une relation amoureuse, l’objectif avant tout est d’être bien ensemble, de se sentir respecté et en sécurité, de pouvoir s’épanouir au sein de son couple  et surtout d’être heureux  avec l’autre.
Le baromètre relationnel devrait avant tout être un ressenti émotionnel de bien-être, et non une sensation d’étouffement, d’emprisonnement puis de mal-être généralisé, état dans lequel la victime du manipulateur va peu à peu sombrer, isolée de toutes les personnes qui pourraient l’aider, remplie de honte de ne pas réussir à réagir, paralysée par la peur et la culpabilité.
Penser à soi quand on se retrouve dans ce type de cadre relationnel, n’est pas être égoïste, mais prendre soin de soi, et  la première personne que l’on se doit de respecter, d’aider et surtout de sauver, car c’est bien ce dont il s’agit: c’est soi-même !
Une attitude de considération envers soi et envers l’autre devrait toujours guider et inspirer nos échanges et nous aider à éviter d’être victime de toute manipulation !



Test: Etes-vous en présence d’un manipulateur ?

 

30 critères, extraits du livre d’Isabelle Nazare-Aga : Les manipulateurs sont parmi nous) qui permettent de reconnaître un manipulateur.


Si une personne répond à 14 de ces critères, elle rentre dans la case des manipulateurs (trices).


01. Il( elle) culpabilise les autres au nom du lien familial, de
l’amitié, l’amour, de la conscience professionnelle.
02. Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet
des siennes.
03. Il ne communique pas clairement ses demandes,
ses besoins, ses sentiments et opinions.
04. Il répond très souvent de façon floue.
05. Il change ses opinions, ses comportements,
ses sentiments selon les personnes ou les situations.
06. Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses
demandes.
07. Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits,
qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent
tout savoir et répondre immédiatement aux demandes
et questions.
08. Il met en doute les qualités, la compétence,
la personnalité des autres: il critique sans en avoir l’air,
dévalorise et juge.
09. Il fait faire ses messages par autrui.
10. Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour
mieux  régner.
11. Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne.
12. Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper.
13. Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir
ses besoins
14. Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage
ouvert.
15. Il change carrément de sujet au cours d’une
conversation.
16. Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion.
17. Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en
sa supériorité.
18. Il ment.
19. Il prêche le faux pour savoir le vrai.
20. Il est égocentrique.
21. Il peut être jaloux.
22. Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
23. Il ne tient pas compte des droits, des besoins et
de désirs des autres.
24. Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner
ou faire agir autrui.
25. Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses
attitudes répondent au schéma opposé.
26. Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met
soudain aux petits soins pour vous.
27. Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté.
28. Il est parfaitement efficace pour atteindre ses
propres but, mais aux dépens d’autrui.
29. Il nous fait faire des choses que nous n’aurions
probablement pas fait de notre propre gré.
30 .Il fait constamment l’objet des conversations, même
lorsqu’il n’est pas là.
Pas de salut ! Pas de changement !

Face à un manipulateur, la meilleure des solutions est la FUITE ! Et si vous ne pouvez pas fuir tout de suite, faire le deuil d’une communication saine et authentique en apprenant à utiliser un langage non émotionnel face à ses mensonges et tentatives de culpabilisation.

 


Les Manipulateurs et l’Amour.
Mais, comme nous le recommande si bien Isabelle Nazare-Aga, si vous êtes en relation avec un manipulateur, surtout si vous vous en rendez compte dans les trois premiers mois de la relation : FUYEZ!
“Un manipulateur n’aime pas, il est dépendant(e)”!


Cette spécialiste, mondialement reconnue nous dit en substance :
“Un manipulateur n’aime pas, il est dépendant(e)”!
Il se nourrira de votre substantifique moëlle, dont il se repaîtra jusqu’à la lie, et vous laissera exsangue, vidé de votre énergie vitale car son mode de jouissance résulte dans votre délitement au quotidien psychologique et physique, désagrégements qui lui permettent de juguler ses propres angoisses d’anéantissement.

Les années passées avec un manipulateur sont des années perdues.
On n’aide pas un manipulateur, d’autres avant vous ont essayé et y ont laissé des plumes, même quand il dit vouloir être aidé, c’est pour mieux reprendre le contrôle.
Et si enfin vous vous décidez à partir, ou si vous le poussez à partir en le mettant en doute, en ne rentrant plus dans son jeu et en lui montrant que vous n’avez pas peur de lui, il s’en ira convoler sans regret avec une autre proie qui prendra immédiatement votre place.

Et je conclurais par une phrase d’ Oprah Winfrey dans un de ses shows :
“When people show you who they are believe them”“Quand des personnes vous montrent qui elles sont : Croyez les”
Ne croyez pas ce que vous voudriez,
Ne croyez pas ce que vous aimeriez,
croyez ce que vous voyez !

Marie-Agnès Thulliez

Bibliographie:
Les manipulateurs sont parmi nous d’Isabelle Nazare Aga.

Quelle différence entre dissociation et trouble dissociatif ?

Quelle différence entre la dissociation
et le trouble dissociatif ?

Introduction :

 
La dissociation est un processus psychologique courant qui concerne tout le monde, mais lorsqu’elle est excessive et gênante dans la vie quotidienne, elle peut devenir pathologique. Les symptômes liés à la dissociation peuvent être présents dans de nombreux troubles qui ne sont pas nécessairement classés dans la catégorie des troubles dissociatifs. Dans cet article, nous examinerons la différence entre la dissociation et les troubles dissociatifs, et nous discuterons des symptômes, des causes, du diagnostic et du traitement des troubles dissociatifs.

 

Dissociation vs. troubles dissociatifs 

 
La dissociation est un processus psychologique courant qui se produit lorsqu’une personne est déconnecté de l’ici et maintenant, ce qui peut se manifester par des symptômes tels que la perte de temps sur les réseaux sociaux ou la sensation d’être étranger à son propre corps. Cependant, lorsque la dissociation est excessive et gênante dans la vie quotidienne, elle peut être considérée comme un trouble dissociatif.
 
Les troubles dissociatifs sont des troubles psychologiques spécifiques qui se caractérisent par une dissociation excessive, invalidante et perturbante. Les troubles dissociatifs comprennent le trouble de la personnalité dissociative, le trouble de dépersonnalisation-déréalisation, le trouble de dissociation de l’identité de l’enfance et le trouble dissociatif non spécifié. Ces troubles sont diagnostiqués selon des critères précis et peuvent être associés à d’autres troubles mentaux tels que les troubles de l’humeur, les troubles anxieux et les troubles de stress post-traumatique.
 

Symptômes 

 
Les symptômes liés à la dissociation peuvent être présents dans de nombreux troubles qui ne sont pas nécessairement classés dans la catégorie des troubles dissociatifs. Les symptômes courants de la dissociation comprennent la perte de temps sur les réseaux sociaux, la sensation d’être étranger à son propre corps ou l’impression que le monde environnant est flou ou irréel.
 
Les symptômes dissociatifs des troubles dissociatifs comprennent des expériences de dépersonnalisation (le sentiment de se regarder de l’extérieur de son propre corps) et de déréalisation (le sentiment que le monde environnant est irréel ou fictif), ainsi que des pertes de mémoire ou des lapsus de temps. Dans le trouble de la personnalité dissociative, des altérations de l’identité sont également présentes, où la personne peut avoir l’impression d’avoir plusieurs identités ou personnalités différentes.

 

Causes 

 
Les troubles dissociatifs sont souvent liés aux traumatismes, tels que des abus sexuels, physiques ou émotionnels. Les traumatismes peuvent être des chocs émotionnels intenses qui peuvent affecter la façon dont la personne perçoit la réalité, l’environnement et elle-même. Les symptômes dissociatifs sont souvent utilisés comme mécanisme de défense pour faire face à ces traumatismes.

 

Diagnostic 

 
Les troubles dissociatifs sont diagnostiqués selon des critères précis. Le trouble de la personnalité dissociative est caractérisé par des altérations de l’identité, tandis que le trouble de dépersonnalisation-déréalisation est caractérisé par des symptômes de déperson
 

Traitement 

 
Le traitement des troubles dissociatifs peut comprendre une approche thérapeutique adaptée, telle que la thérapie cognitivo-comportementale ou l’EMDR. Le but de ces thérapies est d’aider la personne à intégrer ses expériences dissociatives dans sa vie quotidienne et à développer des compétences pour gérer ses symptômes.
 
La thérapie cognitivo-comportementale est une thérapie centrée sur les pensées et les comportements. Elle aide les personnes à identifier les pensées négatives et les comportements qui peuvent exacerber leurs symptômes dissociatifs. Ensuite, elle aide les personnes à remplacer ces pensées et comportements par des pensées plus positives et des comportements plus sains.
 
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie qui utilise les mouvements oculaires pour aider les personnes à traiter les souvenirs traumatiques. Cette thérapie aide les personnes à retraiter les souvenirs traumatiques d’une manière plus saine, en leur permettant de réduire l’intensité de leurs émotions et de leurs sensations physiques associées aux souvenirs.
 
Il est important de souligner que le traitement peut varier en fonction de la personne et de la gravité de ses symptômes. Certaines personnes peuvent avoir besoin d’un traitement plus intensif, tel qu’une hospitalisation, tandis que d’autres peuvent bénéficier d’un traitement moins intensif, tel que la thérapie individuelle ou de groupe.
 

Conclusion

 
La dissociation est un processus psychologique courant et naturel, tandis que les troubles dissociatifs sont des troubles psychologiques spécifiques caractérisés par une dissociation excessive, invalidante et perturbante. La présence de dissociation ne signifie pas nécessairement qu’une personne souffre d’un trouble dissociatif, mais si la dissociation devient chronique et gênante dans la vie quotidienne, elle peut être considérée comme un trouble dissociatif.
 
Le diagnostic des troubles dissociatifs peut être difficile car les symptômes peuvent être similaires à ceux d’autres troubles mentaux. Il est important de consulter un professionnel de la santé mentale qualifié pour un diagnostic précis et un traitement adapté.
  
Il est important de chercher de l’aide si vous ressentez des symptômes de dissociation persistants et perturbants dans votre vie quotidienne.

Dissociative Experience Scale (DES)  Test en français

Le Dissociative Experience Scale (DES) est un outil d’auto-évaluation qui estime votre degré de dissociation général. Il mesure autant les expériences …


La fiche du Dr Igor Thiriez, psychiatre à l’hôpital Erasme (Bruxelles) sur les TDI
 

Le TDI est un trouble dissociatif complexe. Il est caractérisé par la conscience de plusieurs états de soi alternants (alters) qui possèdent chacun·e leur propre vécu durable de perception, de relation et de réflexion sur l’environnement et sur soi, le tout se traduisant par des sentiments, des opinions et des attitudes propres. C’est l’association de cette discontinuité du vécu à des amnésies qui est au cœur de la définition du TDI, un trouble dont les manifestations peuvent varier et être plus ou moins masquées suivant les cultures et environnements. Il concerne environ 1,5% de la population.

Qu’est-ce qu’un trauma ?

Selon le Pr Besel Van Der Kolk : “Contrairement à la croyance populaire, les traumatismes sont extrêmement courants. Nous avons tous des emplois, des événements de la vie et des situations désagréables qui nous causent un stress quotidien. Mais lorsque notre corps continue à revivre ce stress pendant des jours, des semaines, des mois, voire des années, ce stress modifie notre cerveau, créant un traumatisme dans notre esprit, et ce traumatisme peut éventuellement se manifester dans notre corps physique.

Le traumatisme n’est pas ce qui nous arrive, mais la façon dont nous réagissons à la situation traumatique. Un événement qui est traumatisant pour une personne peut ne pas être un problème pour une autre. Le fait qu’un événement devienne traumatique ou non dépend en grande partie de l’entourage de la personne qui le vit. Était-elle seule et effrayée, était-elle réconfortée par ses amis et sa famille ?

Le problème avec le traumatisme, c’est qu’il commence lorsque quelque chose nous arrive, mais ce n’est pas là qu’il s’arrête – il modifie notre cerveau. Une fois que notre cerveau a changé et que nous sommes constamment en mode  combat ou fuite, il peut être difficile de rester concentré, de ressentir de la joie ou d’éprouver du plaisir jusqu’à ce que ce traumatisme soit guéri. Heureusement, les pratiques psychologiques modernes développent des méthodes innovantes qui fonctionnent réellement pour guérir des traumatismes”.

Dans la vidéo ci-dessous, Bessel Van Del Kolk nous dit :  

” La chose la plus importante à savoir est qu’il y a une différence entre un traumatisme et le stress. Comme j’aime le dire aux gens, la vie est souvent nulle. Nous avons tous des emplois et des situations qui sont vraiment désagréables. Mais dès qu’une situation est terminée, elle est terminée. Le problème avec les traumatismes, c’est que lorsque la situation est terminée, votre corps continue à la revivre.

Mon nom est Bessel van der Kolk. Je suis psychiatre, neuroscientifique et auteur du livre “The Body Keeps the Score”.

J’ai commencé à m’intéresser aux traumatismes lors de mon premier jour de travail à l’administration des anciens combattants. C’était en 1978, et la guerre du Vietnam était terminée depuis six ou sept ans. Le tout premier jour où j’ai rencontré des vétérans du Vietnam, j’ai été époustouflé. C’était des gars de mon âge, qui étaient clairement intelligents, compétents et athlétiques. Et ils étaient clairement l’ombre d’eux-mêmes. Mais leur corps était clairement affecté par le traumatisme et ils avaient beaucoup de mal à se connecter avec de nouvelles personnes après la guerre.

À cette époque, un groupe d’entre nous a commencé à définir ce qu’est un traumatisme. Et dans la définition du TSPT, nous écrivons que ces personnes ont été exposées à des événements extraordinaires, en dehors de l’expérience humaine normale. Maintenant, avec le recul, cela nous montre à quel point nous étions ignorants et étroits d’esprit, car il s’est avéré que ce n’est pas du tout notre expérience habituelle.

Les gens pensent généralement à l’armée quand ils parlent de traumatisme. Mais en Amérique, au moins un enfant sur huit est témoin de violences physiques de la part de ses parents. Un nombre encore plus important d’enfants se font battre très fort par leurs propres soignants. Un très grand nombre de personnes en général, mais les femmes en particulier, ont des expériences sexuelles qui étaient clairement non désirées et qui les ont laissées confuses et énervées.

Ainsi, contrairement à ce que nous pensions au départ, le traumatisme est en fait extrêmement courant. Il y a beaucoup de débats sur ce qu’est le traumatisme à ce jour. Mais en gros, le traumatisme est quelque chose qui vous arrive et qui vous bouleverse au point de vous submerger. Et il n’y a rien que vous puissiez faire pour éviter l’inévitable. Vous vous effondrez dans un état de confusion, voire de rage, parce que vous êtes incapable de fonctionner face à cette menace particulière. Mais le traumatisme n’est pas l’événement qui se produit, le traumatisme est la façon dont vous y répondez.

L’un des principaux facteurs d’atténuation d’un traumatisme est la personne qui est là pour vous à ce moment précis. Quand, enfant, vous êtes mordu par un chien, c’est vraiment très effrayant et très désagréable. Mais si vos parents viennent vous chercher et vous disent : “Oh, je vois que tu es vraiment mal en point, laisse-moi t’aider”. La morsure de chien ne devient pas un gros problème parce que les fondements de ta sécurité n’ont pas été détruits. Nous sommes des personnes profondément interdépendantes, tant que nos relations sont intactes, nous supportons plutôt bien les traumatismes. C’est une expérience subjective et ce qui est peut-être traumatisant pour vous ne l’est peut-être pas pour moi, en fonction de notre personnalité et de nos expériences antérieures.

Le problème du traumatisme, c’est qu’il commence par quelque chose qui nous arrive, mais ce n’est pas là qu’il s’arrête, car il modifie votre cerveau. Une grande partie de l’empreinte du traumatisme est dans la partie très primitive de survie de votre cerveau que j’aime appeler le cerveau cafardeux. Une partie de vous qui ne fait que repérer ce qui est dangereux et ce qui est sûr. Et quand vous êtes traumatisé, cette petite partie de votre cerveau, qui est habituellement très silencieuse, continue à envoyer des messages. Je suis en danger. Je ne suis pas en sécurité. L’événement lui-même est terminé, mais vous continuez à réagir aux choses comme si vous étiez en danger. Nous parlons de survie. Nous parlons de rester en vie. Je dis que certaines personnes se mettent en mode combat-fuite. Ou à un niveau plus primitif, le cerveau des gens s’arrête et ils s’effondrent. Pourtant, ces réponses automatiques ne sont pas le produit de vos évaluations cognitives, elles sont le produit de votre cerveau animal qui essaie de rester en vie face à quelque chose que cette partie de votre cerveau interprète comme une menace pour votre vie. Le problème est alors que vous n’êtes pas en mesure de vous engager, d’apprendre, de voir le point de vue des autres ou de coordonner vos sentiments avec votre pensée.

Les personnes traumatisées ont d’énormes difficultés à éprouver du plaisir et de la joie. Mais le problème central est lié à nos hormones et à nos impulsions physiologiques qui ont trait à la survie. Votre corps se mobilise sans cesse pour se battre. Vous avez toutes sortes d’anomalies immunologiques. Des anomalies endocriniennes. Et cela dévaste vraiment votre santé physique aussi.

Souvent, les problèmes physiques sont plus durables que les problèmes mentaux. Et l’autre chose qui est terriblement importante est l’impact de la pauvreté, ou l’impact du racisme, ou l’impact du chômage. Il existe d’autres sociétés qui sont beaucoup plus sensibles aux traumatismes que nous. Là où il n’y a pas d’énormes inégalités de revenus, où les soins de santé sont universels, où la garde des enfants est universelle. Une culture comme celle-là s’intéresse vraiment aux antécédents de certaines formes de pathologie. Donc, la grande question est une question politique.

Comment réorganiser notre société pour qu’elle connaisse vraiment les traumatismes afin que les personnes qui grandissent dans des conditions extrêmes puissent devenir des membres à part entière de la société ? Le sens de la communauté et le fait que les gens soient là les uns pour les autres sont des éléments essentiels pour survivre et s’épanouir”.

Pr Bessel Van Der Kolk

À propos de Bessel van der Kolk :

Bessel van der Kolk est un psychiatre connu pour ses recherches dans le domaine du stress post-traumatique depuis les années 1970. Ses travaux portent sur l’interaction entre l’attachement, la neurobiologie et les aspects développementaux des effets des traumatismes sur les personnes. Sa principale publication, Traumatic Stress : The Effects of Overwhelming Experience on Mind, Body, and Society, traite de la manière dont le rôle des traumatismes dans les maladies psychiatriques a évolué au cours des 20 dernières années.

Le Pr van der Kolk est l’ancien président de l’International Society for Traumatic Stress Studies, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine de l’université de Boston et directeur médical du Trauma Center du JRI à Brookline, dans le Massachusetts. Il a enseigné dans des universités et des hôpitaux aux États-Unis et dans le monde entier, notamment en Europe, en Afrique, en Russie, en Australie, en Israël et en Chine.

Bibliographie
Le corps n’oublie rien

Bienvenue1

Bienvenue

Bienvenue sur ce blog dédié à l’exploration du cerveau humain et des approches liées au cerveau émotionnel. Vous y découvrirez des solutions thérapeutiques pratiques utilisées dans les thérapies neuro-émotionnelles par les plus grands experts de le domaine.
Nous étudions ce qui se passe dans notre cerveau face aux situations qui dépassent notre capacité à faire face.
Notre objectif est de vous aider à mieux gérer vos émotions et à en reprendre le contrôle afin d’améliorer votre bien-être.
Avec Roger Salomon, lors de l'Art de l'EMDR
Avec Roger Salomon, lors de l'Art de l'EMDR
Avec Francine Shapiro en 2005 créatrice de l'EMDR
Avec Francine Shapiro en 2005, créatrice de l'EMDR
Avec Ono Van Der Hart, formation sur les Etats Dissociatifs
Donnant une formation
Donnant une formation
A propos
Marie-Agnès Thulliez est Psychotraumatologue et Praticien certifié EMDR Europe sénior, exerçant en cabinet depuis 2004. Elle est également formateur en stratégie d’apprentissage depuis 17 ans. Engagée dans la médecine corps-esprit, elle utilise une variété de thérapies émotionnelles pour aider ses patients, notamment l’EMDR, le Brainspotting, la Thérapie des Etats du Moi, le traitement des Etats dissociatifs, la pleine conscience, les TCC, la Flash technique et l’énergie psychologie.
 
Pour aider davantage de personnes, elle propose des conseils et des formations pratiques en ligne (à venir) pour aider ceux ayant besoin de soutien émotionnel, de conseils pratiques pour gérer leurs émotions ou souhaitant améliorer leur bien-être personnel. Elle intègre les compétences novatrices et le savoir-faire d’experts dans tous les domaines étudiés.

Contact

info@jegeremesemotions.com

La Cohérence Cardiaque

 

COMPRENDRE  LE  POUVOIR DE  NOS  EMOTIONS

Les scientifiques ont découverts ces dernières années que le cœur avait son propre système nerveux indépendant, « un cerveau dans le cœur », sécrétait ses propres hormones, percevait et ressentait et que quand il s’exprimait, qu’il influençait la physiologie de notre organisme ainsi que notre cerveau.

Ce système reçoit et renvoie les informations vers le cerveau émotionnel, créant une seconde voie de communication entre le cœur et le cerveau. La relation la plus forte entre le cœur et le cerveau émotionnel est celle établie par le système nerveux périphérique autonome qui régule le fonctionnement de nombreux organes internes, ainsi que des glandes qui sécrètent les hormones.

Ce système échappe à notre volonté et à notre esprit conscient et est composé de deux branches : La branche sympathique qui prépare le corps à l’action, accélère le cœur : c’est l’accélérateur. La branche parasympathique qui ralentit les battements cardiaques et accompagne les états de calme et de relaxation : c’est le frein.

Par exemple la colère provoque une activité au niveau du système sympathique pour activer et une activité au niveau du système parasympathique pour calmer.Les changements  au niveau du rythme cardiaque reflètent l’activité des deux branches du système nerveux autonome. Le reflet direct de ce va et vient entre le cerveau émotionnel et  le cœur est la variabilité normale des battements du cœur.

Nous ne sommes pas toujours conscients des sensations et sentiments profonds qui affectent notre corps, notre énergie,  nos pensées et nos relations avec les autres. Nous constatons simplement des tensions, des indigestions, des aigreurs d’estomac, ou que notre cœur bat la chamade. En fait, les émotions et les sentiments que nous ressentons affectent directement notre corps et ont une rapide répercussion sur notre rythme cardiaque ….

Quand nous sommes frustrés, angoissés, en colère ou que nous avons peur, notre rythme cardiaque est inégal et irrégulier (c’est le chaos), au contraire quand nous nous sentons en confiance, en sécurité, aimé et apprécié ou que nous apprécions quelqu’un ou quelque chose, notre rythme cardiaque est régulier (c’est la cohérence).

Une méthode simple et efficace permet de gérer le stress  en apprenant à le contrôler de l’intérieur : la Cohérence Cardiaque. L’on peut mesurer la variabilité cardiaque au moyen d’un logiciel de biofeedback qui permet également d’apprendre à entrer en cohérence cardiaque.

La Cohérence cardiaque est une méthode clef pour apprendre à gérer nos émotions et le stress qui provoque mal-être, angoisses  et dépression, avec  ses conséquences néfastes pour l’organisme.

Marie-Agnès Thulliez

Ref : Guérir – David Servan-Schreiber –  The Inside Story – Understanding the Power of  Feelings – HeartMath –

Le livre de David o’Hare, créateur de la méthode 3.6.5 pour pratiquer et apprendre à se mettre en cohérence cardiaque.

Révélée par le Dr David Servan-Schreiber en Europe, la cohérence cardiaque est une pratique thérapeutique reconnue par la science et conseillée par les médecins. Cette pratique, gratuite comme l’air et inspirante, est basée sur une respiration rythmée. 
Ce livre vous apprend à l’intégrer à votre quotidien pour qu’elle vous délivre tous ses bienfaits. 

3.6.5 c’est…
3 fois par jour, 6 respirations par minute pendant 5 minutes

Les bénéfices de la cohérence cardiaque : 
• Gestion du stress, de l’anxiété et de leurs conséquences
• Meilleur sommeil
• Diminution des fringales, perte des kilos émotionnels
• Mise à distance des émotions négatives
• Diminution du risque cardio-vasculaire
• Amélioration de l’apprentissage
• Aide à la prise de décision.

3.6.5 c’est tout ce qu’il y a à savoir pour faire de la cohérence cardiaque une alliée santé au quotidien !

Il existe aussi un livre pour les enfants avec “47 respiroutines pour doter vos enfants de superpouvoirs.

Cohérence Kid s’adresse à vous, parents, enseignants ou soignants. Ce guide pratique va vous aider à installer et renforcer des ressources psychologiques qui serviront aux enfants (de 2 à 11 ans) toute leur vie. Il vous aidera aussi à résoudre les petits tracas du quotidien : peur du noir, anxiété, mal au ventre, insomnie, hypersensibilité…
Vous allez apprendre aux enfants à pratiquer la cohérence cardiaque, une respiration guidée qui a de multiples bienfaits.
La cohérence cardiaque aide l’enfant à s’apaiser, se recentrer, augmente l’attention, la confiance en soi, améliore l’apprentissageet la mémorisation, favorise la résilience : l’enfant qui est régulièrement en cohérence cardiaque est plus enclin à être autonome et rebondir en toutes situations.
Pour doter vos enfants de tous ces superpouvoirs, le Dr David O’Hare propose 47 ” respiroutines ” comme Le calme papillon, Le coeur à deux bras, L’orchestre imaginaire, Le cercle de l’amitié, Le moulin à vent…Autant de jeux respiratoires qui permettent à l’adulte de guider la respiration de l’enfant et le placer en cohérence.
Ces exercices ludiques et simples ont fonctionné pour des milliers d’enfants. Ils sont testés à grande échelle dans des écoles en France et au Québec.”

Comment améliorer l’estime de soi ?

ALLER VERS UNE PLUS HAUTE ESTIME DE SOI

 
 

Définition : l’estime de soi

L’estime de soi est une attitude intérieure qui consiste à se dire qu’on a de la valeur, qu’on est unique et important. C’est se connaître et s’aimer tel qu’on est avec ses qualités et ses limites. C’est s’apprécier et s’accepter tel qu’on est.

 

Une haute estime de soi signifie également de pouvoir :

 

  • Faire des choix qui ont une influence positive sur ma façon de vivre. Je ne suis pas un être impuissant qui se laisse dériver passivement à la merci des vents du hasard et des courants du destin. Je peux faire des choix et déterminer activement ma propre existence.

 

  • Profiter de mon propre corps. Je suis un être multidimensionnel – intellectuel, spirituel et physique – et je peux trouver du plaisir avec mon corps aussi bien que mon esprit et mon âme.

 

  • Reconnaître et accepter ce que je ressens envers moi-même, ce qui affecte mes relations avec les autres. Lorsque j’éprouve des sentiments positifs envers moi-même, je suis capable de construire et d’entretenir, avec les autres, des relations positives et stimulantes, et je peux communiquer avec eux d’une façon significative et satisfaisante.
  •  

Finalement, je sais qu’en augmentant mon estime de moi je ressentirai plus de sentiments d’intégrité, d’honnêteté, de compassion, d’énergie et d’amour. Et je suis capable d’éprouver vraiment du plaisir dans ma vie.

 

Tous les types de croissance reposent sur un climat favorable, des soins et un environnement propice. Tout comme des conditions difficiles peuvent ralentir la croissance d’un magnifique séquoia, le climat de nos vies – les soins et les relations – peuvent ralentir la croissance de notre estime personnelle.

 

 
“Il n’en tient qu’à vous de vous entourer de gens qui vous appuieront             dans votre démarche”.
 

 

Le moi extérieur

 

Le “moi” extérieur est ce que vous voyez. Ma façon d’agir, l’image que je projette, l’apparence que j’ai et les choses que je fais. Le moi extérieur est très important. C’est mon messager vers le monde, et une grande part de mon moi extérieur est en communication avec vous. J’accorde de la valeur à ce que j’ai accompli, à mon image extérieure, et à ce que je partage avec vous.

 

Le moi interieur 

Le “moi” intérieur connaît tous mes sentiments, mes idées secrètes, et mes nombreux rêves et espoirs. Parfois je vous laisse entrevoir une petite partie de mon “moi” intérieur et parfois, une partie très secrète de moi-même. Malgré le grand nombre de personnes dans ce monde, nulle n’est exactement comme “moi”. Je suis entièrement responsable de “moi” et plus j’apprends de choses à mon sujet, plus je prendrai de responsabilités.
 
Vous comprenez, mon “moi” est ma responsabilité. Plus j’apprends à me connaître, plus je me rends compte que je suis quelqu’un de bien. J’ai fait de bonnes choses dans ma vie parce que je suis une bonne personne. J’ai accompli des choses valables dans ma vie parce que je suis une personne compétente. Je connais des personnes spéciales, parce que je vaux la peine d’être connue. Je suis fière de tout ce que j’ai accompli pour moi.
 

J’ai aussi fait quelques erreurs. Je peux en tirer des leçons. J’ai également connu des personnes qui ne m’estimaient pas. Je n’ai pas besoin d’elles dans ma vie. J’ai perdu un temps précieux. Je peux faire de nouveaux choix maintenant. Tant que je peux voir, entendre, sentir, penser, changer, grandir et agir, j’ai de nombreuses possibilités. Je vais risquer de mettre en pratique ces possibilités et je vais aimer, être et me réjouir.

 

SOYEZ À L’ÉCOUTE DE VOS ÉMOTIONS

 

Nous voulons tous être heureux. Or, nous croyons souvent que pour connaître le bonheur, il nous suffit d’avoir de bons diplômes, un travail bien payé, un compte en banque bien garni, ou des kilos en moins… Cette “quête du bonheur” a été publicisée dans notre société et nous n’imaginons même pas la remettre en question.

 

Mais que faire si une fois notre objectif atteint, nos promesses de bonheur ne sont pas au rendez-vous? Et si après avoir filé le parfait amour pendant plusieurs jours, nous éprouvons soudain un grand vide intérieur, alors que nous devrions rayonner de bonheur? Et si nous nous étions trompés de but? Nous passons notre temps à courir d’un but à l’autre: une promotion professionnelle, un nouveau compagnon, un régime. Nous essayons de voir ce qui rend les autres heureux et nous tentons de les imiter. Les modes de vie et les idéaux suggérés par la télévision, la publicité et le marketing nous donnent une image de bonheur artificiel et cet artifice nous fait passer au-travers de maintes émotions.

 

Il existe quantité d’émotions. Certaines sont positives (bonheur, amour, enthousiasme), d’autres sont négatives (culpabilité, peur, honte) et d’autres encore sont neutres (ennui, ambivalence, torpeur). Les émotions viennent et repartent, à moins que vous ne leur résistiez.

 

Nous sommes nombreux à croire que nous devons contrôler nos émotions. Nous ne leur faisons pas confiance: elles nous prennent par surprise, nous perturbent, et nous avons peur d’elles. Nous leur mettons aussi des étiquettes: il y aurait ainsi de “bonnes” émotions et de “mauvaises” émotions. Très peu d’entre nous savent qu’il est légitime d’avoir des émotions et qu’elles constituent un aspect important de notre vie. Nous n’avons pas l’habitude de les ressentir ou de les identifier. De plus, nous ne savons pas comment les exprimer de façon positive. Pour toutes ces raisons, nous avons souvent refoulé nos émotions et continuons encore à les refouler. Nous préférons les garder bien cachées, de peur de perdre le contrôle. Le fait de réprimer nos émotions nous prend beaucoup d’énergie. La fatigue, la maladie et la dépression en sont d’ailleurs les signes manifestes.

 

La honte est le contraire de l’estime de soi. Avoir honte de soi-même, au-delà de la simple pensée négative que cela représente, c’est aussi une façon de croire qu’il y a quelque chose de mauvais en vous.

Peu importe d’où nous vient cette idée, le fait est qu’elle influence tout le reste de notre vie. Nous pensons n’avoir aucune valeur et ne mériter que la honte. Puis, nous nous efforçons de nous cacher cette croyance, et d’endormir notre souffrance.

 

Quand nous savons nous relier à nos qualités profondes, nous sommes prêts à accueillir toute la gamme des émotions. Nous pouvons alors éprouver de la colère, de la tristesse, de l’ennui, de la confusion et de la jalousie, car nous savons que ces émotions ne changent rien à ce que nous sommes réellement. Notre valeur ne dépend pas non plus d’émotions positives, comme le bonheur ou l’amour. Elle est, tout simplement.

 

Ce qu’il faut savoir sur les émotions

 

Les émotions existent.

Les émotions sont ce qu’elles sont.

Les émotions sont légitimes.

Les émotions ont des choses à nous dire.

Les émotions ont un certain pouvoir.

Une émotion peut en cacher une autre.

Les émotions passent… si vous n’essayez pas de leur résister.

Vos émotions ne sont pas le reflet de votre valeur.

 

La cause des émotions

 

Nous avons tendance à croire que la cause de nos émotions est l’événement ou la situation qui s’est produit avant l’apparition de nos émotions. Si cela était le cas, chaque personne ressentirait exactement la même chose dans une situation “X”. Et nous savons bien que ce n’est pas le cas.

 

Un événement sert d’occasion à la naissance d’une idée, conception ou interprétation qui, elle, cause l’émotion. C’est effectivement nos idées, nos conceptions ou nos interprétations qui sont les causes de nos émotions.

 

La zone de pouvoir

 

Nous avons un certain pouvoir sur nos pensées, nos idées, nos conceptions et nos interprétations. Si nous avons une pensée négative face à une situation “X”, nous allons ressentir une émotion négative. Prenons un exemple: si vous êtes pris dans une longue file d’attente à la caisse et que vous vous dites dans votre tête “C’est dont bien long, ils prennent leur temps. Ils ne pensent pas à nous autres qui attendent. Ils sont niaiseux de ne pas faire travailler plus de monde!”. L’émotion qui suivra ce petit discours sera sûrement de la colère envers les personnes qui travaillent à la caisse. Si vous avez des pensées plus positives, l’émotion sera différente.

Si vous vous dites: “Il y a beaucoup de monde aujourd’hui à la caisse, les personnes qui travaillent doivent trouver ça fatigant”. L’émotion qui suivra ce petit discours sera sûrement de la sympathie pour les personnes qui travaillent à la caisse.

L’événement c’est de devoir attendre en file, nous n’avons aucun pouvoir sur celui-ci. Par contre, nous sommes responsables du sens qu’on donne à l’événement. Nous sommes les seuls à avoir du pouvoir sur nos pensées.
Nous avons le droit de ressentir des émotions désagréables, vivez-les. Toutefois, il est important de ne pas les encourager. Lorsque vous êtes malheureux ou en colère, essayez de vous changer les idées en faisant des activités ou simplement en vous répétant des discours plus positifs dans votre tête.

Par exemple, “Cela m’arrive mais je ne peux pas changer le passé”, “Qu’est-ce que je peux faire pour améliorer les choses”, “Même si je reste en colère, ça ne changera rien à l’événement”, etc…


LECTURES SUGGÉRÉES

 

Wegscheida-Cruse, S. (1994). Apprendre à s’aimer pour libérer l’enfant intérieur. Laval: Modus Vivendi.

Potter-Efron, R.T. (1993). Apprivoiser sa honte: Pour retrouver un sentiment juste de soi-même. Montréal: Sciences et Culture.

Monbourquette, J. (1996). Je suis aimable, je suis capable: Parcours pour l’estime et l’affirmation de soi. Outremont: Novalis.

Baumeister, R.F. (1994). S’aimer sans se fuir: Comprendre notre insoutenable besoin d’évasion. Montréal: Éditions du Jour.

 

RÉSUMÉ

 
 
Je suis le seul “moi” que j’ai. Je suis unique.
Mon moi comporte deux parties principales: le “moi” intérieur et le “moi” extérieur.

 

L’estime de soi est une attitude intérieure qui consiste à se dire qu’on a de la valeur, qu’on est unique et important. C’est se connaître et s’aimer tel qu’on est avec ses qualités et ses limites. C’est s’apprécier et s’accepter tel qu’on est.

 

Je veux me connaître et faire attention à moi. Je veux me sentir pleine d’énergie et libre. C’est ainsi que se résume l’essence d’une haute estime de soi.

 

Source : CAP Santé http://www.capsante-outaouais.org

Quel type de réponses avez-vous face au stress ?

 
TEST
 

     Avez-vous un comportement de type       A – B – C ?

 

 

 

Ce test ne peut pas servir à établir un diagnostic.

 

Êtes-vous A?

 

Répondez par oui ou non aux questions suivantes:

 

1. La compétition, cela fait partie de votre nature.Oui Non
2. Rien ne vous convient mieux que d’agir et de travailler dans l’urgence, “sous pression”, car vous devenez alors beaucoup plus efficace.Oui Non
3. En ce qui concerne vos collaborateurs, vous estimez qu’il serait trop dangereux de leur confier des responsabilités, de déléguer vos pouvoirs, car ils seraient incapables de bien accomplir leur tâche.Oui Non
4. Vous n’avez jamais le temps, vous courez toujours après.Oui Non
5. Il y a des gens faits pour diriger, d’autres pour être dirigés, c’est la loi de la vie. Vous, vous appartenez au premier groupe.Oui Non
6. Après trois jours passés à la campagne, l’ennui commence à s’installer.Oui Non
7. Vous avez encore beaucoup à démontrer, pourvu qu’on vous donne plus de responsabilités. Vous êtes persuadé que vous pouvez parfaitement remplacer vos supérieurs.Oui Non
8. Vous détestez perdre votre temps.Oui Non
9. Quand quelqu’un rit, sans que vous en sachiez les raisons, cela vous agace plutôt.Oui Non
10. Une personne qui ne va pas immédiatement au fait, une situation qui se prolonge un peu vous impatientent très vite.Oui Non
11. Vous ne vous imaginez absolument pas (ou vous refusez de vous imaginer…) prenant un jour votre retraite.Oui Non
12. Si un chauffard vous insulte, vous lui répondez en criant encore plus fort que lui. Vous détestez vous laisser impressionner, c’est une question d’honneur, pas question qu’on vous marche sur les pieds!Oui Non
TOTAL TYPE A Oui Non
 
 

Êtes-vous B?

 

Répondez par oui ou non aux questions suivantes:

 

1. Vous estimez qu’il faut savoir se prémunir dans la vie, se garder des plages secrètes.Oui Non
2. À vos yeux, il y a des valeurs plus importantes que le métier ou l’argent.Oui Non
3. Vous éprouvez plus de plaisir à donner qu’à recevoir.Oui Non
4. Quand vous n’avez pas ressenti un plaisir dans la journée, vous avez l’impression que celle-ci a été vide, inutile.Oui Non
5. Vous vous obligez à rester calme et à prendre du recul en général, surtout face à des petits ennuis secondaires. Ils sont d’ailleurs inévitables.Oui Non
6. Face à une situation d’urgence, vous vous contraignez malgré tout à bien analyser la situation avant de prendre une décision.Oui Non
7. Si un chauffard vous agresse verbalement, vous lui répondez en tâchant de rester courtois. Rien ne vous paraît plus détestable que de se laisser entraîner dans des querelles qui ne mèneront à rien et risquent même de mal tourner. Au diable la susceptibilité!Oui Non
8. À priori, toute personne nouvellement rencontrée doit être considérée comme une future amie, quitte à changer d’opinion à son sujet par la suite.Oui Non
9. Vous n’avez pas obtenu cette promotion: sale coup, certes. Vous en concluez que vous avez peut-être mal joué, il vous faudra donc mettre au point une autre stratégie.Oui Non
10. Lorsque quelqu’un rit en votre présence, cela vous donne envie de rire à votre tour, car sa gaieté vous distrait, même si vous vous rendez compte que c’est vous qui faites les frais de son amusement, voire qu’on se moque de vous.Oui Non
TOTAL TYPE B Oui Non
 
 

Êtes-vous C?

 

Répondez par oui ou non aux questions suivantes:

 

1. Vous détestez décider sur le moment, à chaud, et agir dans l’urgence.Oui Non
2. Vous avez horreur d’attirer l’attention sur vous.Oui Non
3. Rien ne vous semble plus désagréable que de faire plusieurs choses à la fois: c’est le plus sûr moyen de les rater toutes.Oui Non
4. Vous rougissez facilement.Oui Non
5. Vous n’avez pas obtenu la promotion escomptée: vous ne manifestez rien, mais vous sentez bien que dans votre entourage on se moque de vous. Pas question de recommencer une telle expérience!Oui Non
6. Il vous arrive de rêver que vous prenez votre revanche sur tout le monde, qu’on se plie à votre volonté.Oui Non
7. Vous ne savez pas dire non, et vous en souffrez.Oui Non
8. En compétition, vous pensez que vous perdrez sûrement et qu’il est donc inutile de vous lancer dans l’aventure.Oui Non
9. Vous avez souvent des petites contrariétés dont vous gardez le souvenir pendant plusieurs jours alors que vous devriez les oublier. Mais non, elles sont là, elles pèsent.Oui Non
10. Lorsque quelqu’un rit, votre premier réflexe est de penser que ce rire vous est destiné, qu’on se moque de vous.Oui Non
11. Vous avez du mal à exprimer vos émotions ou votre colère.Oui Non
12. Si un chauffard vous agresse verbalement, vous êtes ulcéré, mais ne
répondez pas et vous obligez à ne rien laisser paraître.
Oui Non
TOTAL TYPE C Oui Non

 

Pour chaque type A, B et C, calculez vos résultats en accordant un point lorsque vous avez répondu “oui” et aucun point pour “non”.

 

1 point: réponse positive à une question
0 point: réponse négative à une question

 

Total des points      type A:

Total des points      type B:

Total des points      type C:

 

À partir de 3 points, vous appartenez au type correspondant. Plus votre score se rapproche de 12, plus vous correspondez au type de comportement. En ce qui concerne le type B, le score maximal est de 10 points.

 

Commentaires

 

Ces trois catégories de comportement sont schématiques mais elles nous révèlent certains aspects de nous-mêmes face aux épreuves et aux agressions.

 

Le type A:

 
  • modèle du battant, agit et ressent du plaisir dans l’action, la pression;
  • réactions très fortes s’il a l’impression qu’on s’oppose à lui;
  • compétition non seulement avec les autres mais avec lui-même;
  • déteste déléguer ses responsabilités;
  • souvent mauvais perdant;
  • impatient, pressé par le temps;
  • en fait souvent plus que ne lui permet sa physiologie;
  • vit sous tension;
  • très extravertis;
  • l’inaction et la solitude l’inquiète.
 
 

Le type B:

 
  • équilibré, calme;
  • capacité d’abandonner un projet sans perdre la face;
  • facilité d’analyser les situations et d’adapter sa conduite;
  • faculté de prendre du recul et de se juger soi-même à sa juste valeur;
  • confiance en soi;
  • ne ressent pas le besoin de prouver quoi que ce soit;
  • très attentif et prend les autres en considération;
  • communication.

**Le type B est plus rare. Il représente d’une certaine façon le modèle à atteindre.

 
 

Le type C:

 

Introverti, fragilité et manque de confiance en soi;

  • se juge lui-même sévèrement.

Deux types de C:

 

Le vrai C:

C’est l’opposé du type A (se fait peu confiance, déteste se mesurer aux autres, déteste devoir improviser, possède peu de centres d’intérêt, tendance à se replier sur lui-même, n’exprime pas ses émotions.)

 

Le faux C:

C’est un type A qui s’est trouvé inhibé, qui n’a pu exprimer sa véritable personnalité. Il démontre un faux calme. Il endure et réprime les contraintes. Dans certaines situations, il démontre sa vraie nature.
 
 
Les questionnaires se retrouvent dans le livre intitulé “Vive le stress!” ainsi que leurs interprétations.

Source : CAP Santé Outaouais, www.capsante-outaouais.org ».

Stress, reconnaitre pour mieux gérer

Définition :
Le stress c’est une « Réponse de l’organisme aux facteurs d’agression physiologiques et psychologiques ainsi qu’aux émotions agréables et désagréables qui nécessitent une adaptation. » (Dict. Petit Robert).
Deux types de stress
1. Stress positif : À un niveau minimal, le stress peut être une source de vitalité. Il fait partie des réalités de la vie. Ex: Un imprévu auquel on ne s’attend pas.2. Stress continu : Ce type de stress nous laisse dans un état de panique (chronique ou perpétuel) : continu. Il devient alors source d’épuisement et ses manifestations sont nombreuses et varient d’un individu à l’autre.
Les stresseurs

« Un stresseur est l’événement qui déclenche la réaction de stress, il apparaît dans notre environnement » (André, Legeron & Lelord, 1995). Les stresseurs sont très nombreux car tous les événements de notre vie nécessitent que nous nous adaptions à eux. Par conséquent, tous les événements peuvent être perçus comme des stresseurs.

Les stresseurs peuvent être classés en différentes catégories. Nous y retrouvons les événements de vie et les stresseurs quotidiens. Les petits tracas quotidien sont aussi une source de stress. L’accumulation de contraintes, d’insatisfactions et de frustrations quotidiennes devient une source de stress considérable dû à la répétitivité de ces petits stresseurs. Nous pouvons comparer ces petits tracas à l’image de la goutte d’eau qui tombe toujours au même endroit sur une pierre et qui finit par la percer.

Comprendre le stress
Qu’est-ce qui vous stresse?Causes: état de santé, situation financière, solitude, déracinement, pertes multiples, perte d’emploi, etc.

Éléments: les problèmes des enfants, entretien de la maison, emplettes, l’apparence physique, le bruit, le problème de transport, trop à faire et rien à faire, dépendance envers une autre personne, etc.

Manifestations du stress

 

Dépendamment de la personne, il peut y avoir des manifestations à plusieurs plans.Comment réagissez-vous lorsque vous êtes stressé?

Sur le plan physique: difficultés avec le sommeil, maux de dos-épaules et de cou, perte d’appétit, tremblements, maux de tête, problèmes de digestion, de coeur, hypertension, arthrite, perte ou gain de poids.

Sur le plan émotif: impatience, hyperactivité, agressivité ou passivité, sentiments de dépression, inquiétudes, désespoir, culpabilité, négation.

Sur le plan psychologique: distraction, difficulté de concentration, perte de mémoire, difficultés au repos, au travail.

 

Les mécanismes individuels du stress

Soumis à un stresseur, une personne va tenter de s’y adapter. Cette personne va présenter des signes de réaction au stress. C’est sa réaction de stress qui l’aide à réagir au stresseur. Et à un même stresseur, les personnes réagissent différemment. À stresseur égal, les réactions de stress sont inégales. La perception et les stratégies adoptées face au stress jouent un rôle très important car elles modifient l’impact du stress.

Comment faire face au stress?

Deux options s’offrent à nous lorsque nous voulons gérer le stress. Il est possible de diminuer les stresseurs ou de contrôler sa réaction de stress. Par exemple, si vous êtes dans une pièce surchauffée et que cela vous agace, vous pouvez ouvrir une fenêtre (action sur le stresseur) mais si vous n’avez aucun contrôle sur la température de la pièce, vous allez devoir vous dire que ce n’est pas si grave afin d’éviter de vous énerver (action sur la réaction de stress). Dans plusieurs situations, le contrôle de nos réactions de stress s’avère très utile et indispensable.

 

Contrôler sa réaction de stress

Lorsqu’une personne est stressée, elle réagit par trois dimensions: physiologique et émotionnelle (ce qu’elle ressent), comportementale (ce qu’elle va faire) et psychologique (ce qu’elle va penser et se dire). Ces trois dimensions sont en interaction constante lorsqu’une personne réagit au stress.

  • « Plus la réaction émotionnelle et physiologique sera forte, plus elle va induire des comportements en réaction au stresseur » (André, Legeron & Lelord, 1995). Prenez l’exemple d’une mère qui voit son jeune enfant traverser la route sans regarder et qui l’accueille par une claque à la figure tellement elle a eu peur qu’il se fasse écraser.
  • « Plus les pensées stressantes seront fortes, plus elles alimenteront les réactions émotionnelles et physiologiques » (André, Legeron & Lelord, 1995). Par exemple, si je me dis que c’est scandaleux que je ne puisse pas ouvrir la fenêtre de mon bureau à cause des règlements stupides que prennent mes patrons, cela va augmenter mon énervement et ma tension.
Émotions et manifestations physiologiques
Nos Pensées conditionnent notre Comportements
Démarches de résolution de problèmes
Étape Phase Questions
I Reconnaissance de son état de stress Je me sens tendu(e). Qu’est-ce qui se passe?
II Identification du problème
Sélectionner des buts réalistes
Qu’est-ce qui me stresse? Qu’est-ce que je veux?
III Élaboration d’alternatives Qu’est-ce que je peux faire?
IV Considération des conséquences Qu’est-ce qui peut m’arriver? Quels sont les avantages et les inconvénients de chacune?
V Prise de décision
Action Évaluation
Quel est mon choix?

Maintenant, vas-y!

Est-ce que ça été efficace?

L’attitude psychologique

La perception, l’attitude psychologique de l’individu a une influence directe sur sa capacité d’adaptation face au stress. Nos PETITS DISCOURS INTÉRIEURS, notre perception de nous-mêmes et de la vie influencent l’équilibre de notre stress.

L’attitude négative, les idées négatives et les inquiétudes prennent de notre énergie et augmentent notre niveau de stress. Elles finissent souvent par prendre toute la place dans nos esprits.

 

Exemples: Se critiquer, se comparer, ne pas être satisfait de nous, se sous-estimer, avoir toujours peur…

Il devient donc important pour tout individu, de développer une attitude psychologique qui permet de mieux vivre le stress, d’être bien dans son corps, dans sa tête. Cela signifie donc, apprendre à chasser les idées négatives, les inquiétudes. PENSER POSITIVEMENT, CONNAÎTRE SES LIMITES, LES ACCEPTER ET AVOIR CONFIANCE EN SOI sont des outils (moyens) importants, afin de mieux gérer son stress, d’en diminuer l’intensité s’il devient trop élevé.

Personne ne peut combattre notre stress à notre place.Il est important d’apprendre à le gérer, à en être responsable. Entreprendre des changements pour réussir à réagir positivement (ou de manière plus adéquate) au stress de la vie. Il est important de développer une manière d’être, de penser, susceptible de favoriser le mieux-être.

Source : CAP Santé Outaouais, www.capsante-outaouais.org ».


RÉFÉRENCES

André, C., Legeron, P., & Lelord, F. (1995). La gestion du stress. Paris: Éditions Morisset

Béliveau, R., & Lafleur, J. (1994). Les quatre clés de l’équilibre personnel. Montréal: Les Éditions Logiques.

Bensabat, S. (1997). Vive le stress! Paris: Éditions Robert Laffont.

Bernier, D. (1988). La réduction du stress, un modèle, une évaluation. Montréal: Université de Montréal.

Fortin, B., & Néron, S. (1991). Vivre avec un malade…sans le devenir! Montréal: Éditions du Méridien.

Fossum, L. (1994). Maîtrisez votre anxiété. Paris: Les presses du management.

Arcand, M. & Brissette, L. (1998). Échec au burn out: Guide à l’intention des intervenants sociaux. Montréal: Chenelière/McGraw-Hill.

Fontana, D. (1990). Gérer le stress. Liège-Bruxelles: Pierre Mardaga éditeur.

Glady, G. (1993). Gérer son stress ça s’apprend. Colmar: SAEP.

Hanson, P. G. (1987). Les plaisirs du stress. Montréal: Les Éditions de l’Homme.

Lafleur, J. (1998). Relaxer: Des stratégies pour apprivoiser notre stress. Montréal: Les Éditions Logiques.