Marie-Agnès Thulliez

EMDR

L' EMDR

Une méthode innovante pour traiter les traumatismes
et encourager la guérison

 
 
 
 
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La thérapie EMDR est un acronyme qui veut dire « Eye Movement Desensitization and Reprocessing » également connu sous le nom de thérapie de désensibilisation et de retraitement par les mouvements oculaires. 
C’est une approche psychothérapeutique créée par Francine Shapiro, américaine et docteur en psychologie.  Développée en 1989, l’EMDR s’est révélée être efficace pour traiter les troubles liés aux traumatismes, selon des études scientifiques (Van der Kolk et al., 2007).
 
L’EMDR est une thérapie intégrative qui combine des éléments de différentes approches thérapeutiques telles que les thérapies cognitivo-comportementales, la Gestalt Thérapie, la thérapie centrée sur la personne, les états de conscience modifiés (état hypnotique, pleine conscience) et la psychanalyse ( Shapiro, 2018).
 
 

Le modèle de traitement adaptatif de l’information

L’EMDR se fonde sur le modèle du traitement adaptatif de l’information (TAI) (Solomon & Shapiro, 2008). Ce modèle suggère que chaque individu possède un mécanisme physiologique d’adaptation permettant d’absorber et d’intégrer les expériences vécues afin de mieux s’adapter à son environnement.
 
Ainsi, les aspects bénéfiques de ces expériences sont qualifiés et accessibles pour orienter nos décisions futures. Les expériences sont intégrées dans des réseaux de mémoire préexistants et sont reliées à des expériences similaires, ce qui leur confère une signification (Shapiro, 2001).
 
 
Néanmoins, lorsque les événements vécus sont extrêmement perturbateurs ou traumatiques, le processus de TAI peut être entraîné.
Les conséquences négatives qui en résultent sont souvent persistantes et peuvent se traduire par un trouble de stress post-traumatique (TSPT), des troubles dépressifs, anxieux, alimentaires, des addictions ou divers problèmes physiques (Bisson et al., 2013).
 
Le modèle du TAI considère ainsi le traumatisme comme une entrave au processus adaptatif. Il stipule également que les situations douloureuses actuelles peuvent raviver un événement passé non résolu et non traité, comme par exemple, une personne ayant été
victime d’un accident de voiture, qui ressent de l’anxiété et du stress lorsqu’elle se trouve dans une voiture, ou lorsqu’elle entend
un bruit similaire à celui de l’accident, même des années après.
 
 

L’efficacité de l’EMDR

 
Des études scientifiques ont confirmé l’efficacité de l’EMDR pour le traitement des traumatismes et des troubles post-traumatiques. 
Par exemple, une méta-analyse réalisée par Chen et al. (2015) a montré que l’EMDR était plus efficace que d’autres thérapies pour traiter
l’Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT).
En outre, des recherches ont indiqué que l’EMDR peut également être bénéfique pour les personnes souffrant de troubles anxieux, dépressifs et alimentaires, ainsi que pour celles ayant des antécédents d’addiction (Shapiro, 2018). En plus de ces troubles, l’EMDR peut être utilisé pour retirer tous les souvenirs d’événements traumatiques qui ont laissé une empreinte douloureuse dans la vie d’une personne, comme une humiliation publique ou une rupture difficile, qui peut causer de l’ anxiogène.
 
 

Les phases de l’EMDR

 
La thérapie EMDR se déroule en 8 étapes, permettant de traiter de manière différenciée et complète les traumatismes et les troubles qui en sont attendus (Shapiro, 2001).
 
  1. Histoire du patient et planification.
  2. Préparation.
  3. Évaluation et identification des cibles.
  4. Désensibilisation.
  5. Installation.
  6. Exploration des cognitions.
  7. Clôture de la séance.
  8. Évaluation de la progression.
 
La phase de désensibilisation de l’EMDR implique l’utilisation de stimulations bilatérales, telles que des mouvements oculaires, des sons alternés ou des tapotements, pour aider le patient à retraiter les souvenirs traumatiques. 
Le patient se concentre sur le souvenir traumatique tout en suivant l’alternative de stimulation choisie avec le thérapeute.
 
 

L’EMDR en action

 
Pendant la séance, le thérapeute demande au patient d’identifier l’image la plus difficile du souvenir, la cognition négative et irrationnelle associée et la zone corporelle où il ressent une gêne (Shapiro, 2001). Le patient est invité
à être un observateur des manifestations psychiques et physiques sans jugement ni retenu. Les associations qui se forment relient les différents éléments en rapport avec l’expérience traumatique et permettent de mettre en relation les croyances irrationnelles négatives, avec des connaissances matures et plus objectives. (Shapiro, 2018).
 
La métabolisation, la digestion et la dissolution des perceptions négatives initiales et irrationnelles aboutissent à une compréhension adaptée, rationnelle et saine de la situation traumatique. L’efficacité de la méthode est évaluée par la diminution ou l’élimination de la souffrance, ou bien, l’événement ne déclenche plus de peur, d’angoisse ou de souffrance (Shapiro, 2001).
 
Contrairement aux thérapies comportementales, l’exposition en EMDR ne dure que quelques secondes lors de l’activation du souvenir traumatique en début de phase de retraitement. Bien qu’une séance nécessite l’évocation du traumatisme, il n’est pas obligatoire de le décrire en détail (Shapiro, 2001).
 
L’EMDR ne supprime pas les souvenirs, mais les retraite pour empêcher les réactions émotionnelles intenses. Le processus dissout les perceptions négatives initiales et irrationnelles et permet de les incorporer de manière adaptative dans la mémoire autobiographique en réduisant la charge émotionnelle négative associée à ces souvenirs traumatiques. Ce processus permet au patient de retrouver un sentiment de sécurité et de contrôle.
 
 

Comment fonctionne l’EMDR ?

 
 
On se demande souvent comment fonctionne l’EMDR pour produire un effet thérapeutique aussi spectaculaire ? La réponse reste décevante car il n’y a à ce jour pas d’explication exacte. Cette incertitude n’est pas spécifique à l’EMDR, elle est commune à la plupart
des psychothérapies, et il en existe plus de 400. Cependant, L’EMDR est l’une des thérapies pour laquelle il y a eu de très nombreuses recherches. D’autres sont actuellement en cours pour établir des hypothèses intéressantes comme celles qui suit :
 
Lorsqu’une personne est traumatisée, son système nerveux autonome est activé en réponse au danger perçu. Le système sympathique,
qui est une partie du système nerveux autonome, et responsable de la réponse :
Attaque/fuite/sidération. Il augmente la fréquence cardiaque, la tension artérielle, la respiration et la production d’adrénaline, qui est une hormone de stress. Cela peut empêcher l’intégration adaptative de l’information traumatique.
 
Lors d’une séance d’EMDR, la stimulation bilatérale permet de synchroniser les deux hémisphères du cerveau, favorisant ainsi l’intégration adaptative de l’information traumatique. Cette stimulation induit également une relaxation profonde, ce qui stimule le fonctionnement parasympathique du cerveau. Le système parasympathique est responsable de la relaxation et de la récupération du corps, et l’acétylcholine est le principal neurotransmetteur de ce système. Elle est impliquée dans de nombreuses fonctions du corps, telles que la contraction musculaire, le rythme cardiaque, la régulation du sommeil et de l’attention, ainsi que la mémoire et les fonctions cognitives. En favorisant le fonctionnement parasympathique et la libération d’acétylcholine, l’EMDR permet une réduction des réactions émotionnelles intenses et persistantes associées aux souvenirs traumatiques (Shapiro, 2001 ; Sack et al., 2008).
 
L’attitude de “double attention” utilisée dans l’EMDR consiste à être attentif à la fois à ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur de soi. Cette attitude est similaire à celle utilisée dans la méditation de pleine conscience, où l’on est attentif à ses pensées, émotions et sensations physiques. Cette attitude permet de rester en contact avec ses émotions et ses sensations physiques pendant la phase de retraitement, ce qui est important pour le traitement adaptatif et intégré des souvenirs traumatiques (Shapiro, 2001).
 
 
 

Les sentiments  contradictoires qui freinent la guérison !

 
Lorsque l’on souhaite guérir, il est normal de ressentir des sentiments contradictoires, l’ambivalence est un phénomène humain.
Même si on a conscience de vouloir se soigner, certaines parties de nous peuvent s’opposer à ce changement. Le désir de guérison
est souvent accompagné d’une résistance au changement et implique souvent des modifications importantes dans nos vies, ce qui
peut engendrer de l’anxiété et de l’inquiétude. La thérapie nécessite une alliance solide et sécurisée entre le patient et le thérapeute
pour s’engager en toute confiance dans ce processus de changement et de découverte de soi.
 
 

Les études scientifiques

 
Plusieurs études scientifiques ont été nécessaires pour évaluer l’efficacité de l’EMDR dans le traitement des traumatismes et
des troubles post-traumatiques. Une étude menée par le Pr Bessel Van der Kolk et al. (2007) a comparé l’efficacité de l’EMDR
et celle de la thérapie cognitivo-comportementale pour le traitement du trouble de stress post-traumatique. Les résultats ont
montré que l’EMDR est plus efficace que la thérapie cognitivo-comportementale pour traiter ce trouble.
 
D’autres études ont également démontré l’efficacité de l’EMDR dans le traitement d’autres troubles tels que l’anxiété, la dépression,
les troubles alimentaires et les antécédents de toxicomanie (Shapiro, 2018). Ces études ont consolidé la place de l’EMDR en tant qu’approche thérapeutique efficace pour le traitement des traumatismes et de leurs conséquences négatives sur la santé mentale
et physique des individus.
 

Conclusion

 
L’EMDR est une approche thérapeutique innovante qui a révolutionné la prise en charge des traumatismes et des troubles qui en
découlent. En aidant les patients à retraiter les souvenirs traumatisants et à les intégrer de manière adéquate dans leur mémoire autobiographique, l’EMDR favorise la guérison et contribue à réduire ou éliminer les symptômes liés aux traumatismes.
Cependant, le traitement doit être adapté à chaque patient et supervisé par un professionnel formé et compétent.
Les études scientifiques confirment l’efficacité de l’EMDR dans le traitement des troubles post-traumatiques
(Chen et al., 2015) et d’autres troubles psychologiques, tels que les troubles anxieux, dépressifs et alimentaires
(Shapiro, 2018).
 
Marie-Agnès Thulliez
 
 

Bibliographie :

 
  • En ligne Shapiro, F. (2001). Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR): Principes de base, protocoles et procédures (2e éd.). Presse Guilford.
  • Van der Kolk, BA, Spinazzola, J., Blaustein, ME, Hopper, JW, Hopper, EK, Korn, DL et Simpson, WB (2007). Un essai clinique randomisé sur la désensibilisation et le retraitement des mouvements oculaires (EMDR), la fluoxétine et la pilule placebo dans le traitement du trouble de stress post-traumatique : effets du traitement et entretien à long terme. Tourillon de psychiatrie clinique, 68(1), 37-46.
  • Chen, YR, Huang, MF et Yeh, ML (2015). Efficacité de la désensibilisation et du retraitement des mouvements oculaires chez les patients souffrant de trouble de stress post-traumatique : une méta-analyse d’essais contrôlés randomisés. PloS un, 10(8), e0135173.
  • Shapiro, F. (2018). Désensibilisation et retraitement des mouvements oculaires : principes de base, protocoles et procédures. Éditions Guilford.
  • Bisson, J., Roberts, NP, Andrew, M., Cooper, R. et Lewis, C. (2013). Thérapies psychologiques pour le trouble de stress post-traumatique chronique (SSPT) chez l’adulte. Base de données Cochrane des revues systématiques, 2013(12). doi : 10.1002/14651858.CD003388.pub4
  • Carlson, J., Chemtob, CM, Rusnak, K., Hedlund, NL et Muraoka, MY (1998). Traitement de désensibilisation et de retraitement des mouvements oculaires (EMDR) pour le trouble de stress post-traumatique lié au combat. Journal du stress traumatique, 11(1), 3-24. doi: 10.1023/A:1024464517714
  • Lee, CW, & Cuijpers, P. (2013). Une méta-analyse de la contribution des mouvements oculaires dans le traitement des souvenirs émotionnels. Journal de thérapie comportementale et de psychiatrie expérimentale, 44(2), 231-239. doi : 10.1016/j.jbtep.2013.01.007
  • Seidler, GH, & Wagner, FE (2006). Comparaison de l’efficacité de l’EMDR et de la thérapie cognitivo-comportementale centrée sur les traumatismes dans le traitement du SSPT : une étude méta-analytique. Médecine psychologique, 36(11), 1515-1522. doi: 10.1017/S0033291706007963
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Lâcher prise sur le désir de contrôle pour avancer

 

 

Le lâcher-prise consiste à accepter nos limites et à abandonner le besoin de tout contrôler en permanence. Il s’agit de progresser, de se libérer de fardeaux inutiles et, parfois, de changer notre façon de percevoir les choses. Pour rattraper le contrôle de nos illusions émotionnelles et progresser dans la vie, il semble important d’apprendre à maîtriser l’art du lâcher-prise. Mais qu’est-ce que ce fameux lâcher-prise dont on parle tant, et comment y parvenir ? 

Définition et compréhension du lâcher-prise

Selon Melissa Pekel, “Certains individus ressentent le besoin de tout contrôler en permanence. Ils n’acceptent pas leurs limites et perçoivent le lâcher-prise comme une faiblesse. Le lâcher-prise ne signifie pas laisser tomber. Au contraire, cela permet de progresser , de se libérer de fardeaux inutiles et, parfois, de changer notre façon de percevoir les choses » (Pekel, 2012). Deepak Chopra ajoute que “Chaque fois que vous êtes tentés de réagir avec les mêmes vieilles habitudes, demandez-vous si vous voulez être prisonnier du passé ou un pionnier de l’avenir. Le passé est fermé et limité, l’avenir est ouvert et libérateur » (Chopra, 1994). 

Les défis du lâcher-prise

 Nombreux sont ceux qui ont une idée de ce qu’ils sont censés faire pour obtenir ce qu’ils veulent. Ils sont en colère parce que les choses ne se sont pas passées comme ils l’auraient souhaité et gardent cette colère en eux. Ils projettent cette colère sur les autres ou sur eux-mêmes, en pensant que la vie ou les autres devraient agir conformément à leurs attentes. Leur focalisation est uniquement sur ce qu’ils n’ont pas, sur ce qui est arrivé, et ils ruminent en boucle l’aspect négatif de la situation (Wegner, 2009). Nombreux sont ceux qui ont une idée de ce qu’ils sont censés faire pour obtenir ce qu’ils veulent. Ils sont en colère parce que les choses ne se sont pas passées comme ils l’auraient souhaité et gardent cette colère en eux.Ils projettent cette colère sur les autres ou sur eux-mêmes, en pensant que la vie ou les autres devaient agir conformément à leurs attentes. Ils sont déçus, souhaitent entendre des excuses, des explications, et comprendre pourquoi telle personne a agi de la sorte ou tel événement s’est produit de cette manière. Ils veulent voir la punition de l’autre, obtenir réparation, se venger, et que la personne qui leur a fait du mal souffre comme eux ont souffert ! Leur focalisation est uniquement sur ce qu’ils n’ont pas, sur ce qui est arrivé, et ils ruminent en boucle l’aspect négatif de la situation (Wegner, 2009). Tout le reste autour est oublié et délaissé, avec un acharnement méthodique, sur ce qu’ils auraient voulu, mais qu’ils n’ont pas et n’auront peut-être jamais, quitte à tout détruire. Il se demande pourquoi les choses ne se sont-elles pas passées comme ils l’ 

Les limites de ce mode de pensée

Examinons de plus près la réalité : Lorsqu’une personne agit, elle le fait à partir d’un modèle du monde qui lui est propre, c’est-à-dire qu’elle fait ce qu’elle peut en fonction de ce qu’elle connaît et qu’elle aurait sûrement fait, déjà fait et refera à une autre personne. Ce n’est pas parce que c’est vous, mais parce que c’est ce que cette personne connait et peut faire au moment où elle le fait.  C’est un comportement qui lui appartient ! Essayer de trouver des explications rationnelles en fonction de vous, à partir du comportement irrationnel de quelqu’un qui réagit selon son propre filtre interne, risque de vous provoquer de nombreuses nuits d’insomnie ! (Epstein, 1994).

Rendez aux autres ce qui leur appartient !

Les personnes font que ce qu’elles peuvent faire et ce qu’elles connaissent. Les actes qu’elles posent ne trouvent  une réponse émotionnelle  que si ces agissements déclenchent des émotions chez les personnes en face, en d’autre terme, les personnes agissent en se basant sur leurs compétences et leur savoir. Les réactions émotionnelles engendrées par ces actions ne se manifestent que lorsqu’elles stimulent les émotions chez les personnes impliquées. Par exemple, si quelqu’un nous manque de respect, et que nous l’acceptons, ou si quelqu’un nous manipule et qu’après réalisation de la manipulation nous continuons à accepter d’être manipulé, c’est parce qu’il y a, à l’intérieur de nous un espace qui le permet ! Les autres ne nous font que ce que nous acceptons qu’ils nous fassent, (je parle ici d’adultes responsables), et si nous n’avons pas à endosser la responsabilité des actes d’une personne qui nous a fait du mal, nous avons en revanche la responsabilité de la réponse que nous allons apporter à ce qui nous a été fait ! Et même si, et heureusement, il est possible d’obtenir réparation, il est crucial de faire la distinction entre ce qui est possible de faire à l’extérieur par rapport à une situation ou un événement dont nous avons été victime (actions, jugements, dédommagements), et l’intériorisation que nous faisons de la souffrance. Comprendre et réaliser que garder la souffrance ne change rien pour la personne ou l’événement qui nous ont fait du mal, mais que c’est ce qu’on appelle une « pensée magique », permet de poser les premiers jalons pour en sortir. Car, si rester bloqué dans la souffrance, est humain, c’est un comportement contreproductif qui empêche d’évoluer et d’avancer, tire en arrière et continue  à ne faire souffrir que la seule et même personne qui souffre déjà et continue à s’infliger encore plus de souffrance ! Ce qui revient à devenir :son propre bourreau !Nombre d’entre nous se disent « mais si je lâche, c’est trop facile, il (elle), ne va pas payer pour ce qu’il (elle) m’a fait » !Mais, depuis quand le fait de ruminer des pensées négatives en boucle fait du mal et fait payer quelqu’un qui nous en fait ? Lâcher prise est accepter de lâcher sur le jugement, la projection que nous avions fait de la situation, sur  l’illusion de la toute puissance, sur l’impuissance expérimentée et sur l’intolérable blessure narcissique. Cela permettra d’ouvrir l’espace d’un autre possible, afin d’aller vers notre propre capacité de guérison. Lâcher prise, ce n’est pas laisser les choses aller dans n’importe quel sens, c’est lâcher le contrôle des illusions, lâcher la souffrance, lâcher le désir de vouloir contrôler des choses qui ne nous appartiennent pas. Toutes ces choses sur nous n’avons aucune prise et que nous ne pourrons de toute façon pas changer ! Lâcher prise sur le besoin de montrer et de prouver à quel point nous avons raison, et à quel point la personne qui nous a fait du mal à tord et s’est mal comportée ! Lâcher prise, c’est se positionner dans l’ici et maintenant, dans un présent que nous pourrons construire et dans lequel, nous pourrons nous donner la capacité de nous ouvrir à plus d’espace disponible. Pour plus d’amour pour soi et pour ceux qui en valent la peine. Car des gens bien existant aussi ! Et enfin, Lâcher prise n’est pas un acte que nous faisons pour les autres, mais tout d’abord un acte libérateur que nous posons pour nous-même !

Conclusion

Le lâcher prise est un processus essentiel pour surmonter les émotions négatives et progresser dans la vie. Il implique de reconnaître que nous ne pouvons pas toujours contrôler les événements ou les actions des autres, mais nous pouvons choisir notre façon de réagir à ces situations. En acceptant la réalité telle qu’elle est et en mettant l’accent sur notre propre croissance et développement, nous pouvons gagner en résilience et en bien-être émotionnel. L’apprentissage du lâcher prise nécessite de la pratique et une prise de conscience de nos propres émotions et comportements. La littérature scientifique, telle que les travaux de Bowlby (1988) sur l’attachement, LeDoux (2015) sur les émotions, Epstein (1994) sur la cognition, et Wegner (2009) sur le contrôle mental, fournit des bases solides pour approfondir notre compréhension du lâcher prise et son importance dans notre vie quotidienne. Marie-Agnès Thulliez

Références :

Bowlby, J. (1988). A Secure Base: Parent-Child Attachment and Healthy Human Development. Basic Books. Chopra, D. (1994). The Seven Spiritual Laws of Success: A Practical Guide to the Fulfillment of Your Dreams. Amber-Allen Publishing. Epstein, S. (1994). Integration of the cognitive and the psychodynamic unconscious. American Psychologist, 49(8), 709-724. LeDoux, J. E. (2015). Anxious: Using the brain to understand and treat fear and anxiety. Penguin. Pekel, M. (2012). Quand le lâcher prise s’impose : 5 signes qui ne trompent pas. Retour à l’innocence. Récupéré de https://www.retouralinnocence.com/2012/06/quand-le-lacher-prise-simpose-5-signes-qui-ne-trompent-pas/ Wegner, D. M. (2009). How to think, say, or do precisely the worst thing for any occasion. Science, 325(5936), 48-50.

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Pourquoi abandonner le contrôle de nos illusions est essentiel pour notre bien-être émotionnel ?

 

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Le lâcher prise est un concept souvent mal compris, mais il peut être compris en tant que processus de libération émotionnelle qui nous aide à vivre plus sereinement. En examinant les différentes façons dont nous pouvons nous libérer de nos illusions et de nos pensées limitantes, nous pouvons mieux gérer nos émotions.

 Le lâcher prise est souvent associé à la faiblesse, mais en réalité, c’est un processus qui peut nous aider à progresser, à nous libérer de poids inutiles et à changer notre façon de percevoir les choses. Pour mieux comprendre cette notion, nous allons examiner son histoire, ses analogies, ses exemples et ses perspectives contre-intuitives.

Historiquement, la notion de lâcher prise remonte à la philosophie bouddhiste, qui prône la libération des désirs et des attachements pour atteindre l’éveil. Dans la psychologie, le lâcher prise est souvent associé à la thérapie cognitivo-comportementale, qui consiste à changer notre façon de penser pour mieux gérer nos émotions.

Une analogie courante pour illustrer le lâcher prise est celle de la rivière. Si nous essayons de contrôler la rivière, elle finira par nous emporter. En revanche, si nous laissons la rivière suivre son cours, elle nous emmènera vers de nouveaux horizons.

Les exemples de lâcher prise sont nombreux et variés. Nous pouvons lâcher prise sur une relation amoureuse qui ne fonctionne pas, sur une situation de travail qui nous cause du stress, sur des attentes irréalistes que nous avons de nous-mêmes, sur des ressentiments envers quelqu’un qui nous a fait du mal, etc.

Cependant, la clé du lâcher prise ne consiste pas à renoncer à nos aspirations, mais plutôt à être conscients de nos limites et à accepter les situations telles qu’elles sont. Cela ne veut pas dire que nous devons être passifs, mais plutôt que nous devons adopter une attitude plus ouverte et flexible.

Le lâcher prise est souvent contre-intuitif, car il implique de lâcher le contrôle sur des choses que nous croyons pouvoir contrôler. Cela peut être effrayant, car cela signifie que nous devons nous confronter à l’inconnu. Cependant, c’est souvent en lâchant prise que nous trouvons de nouvelles opportunités et de nouveaux horizons.

En résumé, le lâcher prise est un processus de libération émotionnelle qui nous aide à mieux gérer nos émotions en nous libérant de nos illusions et de nos pensées limitantes. Pour y parvenir, nous devons être conscients de nos limites, accepter les situations telles qu’elles sont, adopter une attitude plus ouverte et flexible, et nous confronter à l’inconnu.

 

Exercice pratique 1 :

 

  1. Trouvez un endroit calme où vous pourrez être seul et tranquille pendant quelques minutes.
  2. Prenez quelques respirations profondes et lentes pour vous détendre.
  3. Pensez à une situation qui vous cause de la tension ou du stress, quelque chose qui vous empêche de lâcher prise.
  4. Visualisez cette situation sous forme d’une boule ou d’un objet solide que vous tenez dans votre main.
  5. Imaginez-vous en train de lâcher cette boule ou cet objet, en laissant aller toutes les tensions, les peurs et les préoccupations qui y sont associées.
  6. Respirez profondément et lentement pendant quelques instants, en laissant votre corps se détendre et votre esprit se libérer.
  7. Visualisez maintenant un paysage agréable, un endroit paisible et calme, où vous pouvez vous détendre complètement.
  8. Imaginez-vous en train de vous promener dans ce paysage, en ressentant la paix et la sérénité qui y règnent.
  9. Restez dans cette visualisation pendant quelques minutes, en ressentant le calme et la tranquillité se diffuser dans tout votre être.
  10. Répétez cet exercice régulièrement, chaque fois que vous vous sentez tendu ou stressé, pour vous aider à lâcher prise et à retrouver votre sérénité intérieure.

Cet exercice peut vous aider à vous libérer de vos préoccupations et de vos pensées limitantes, en vous permettant de vous concentrer sur des pensées et des images positives. En pratiquant régulièrement, vous pouvez améliorer votre bien-être émotionnel et physique, et vous libérer des tensions et du stress accumulés dans votre vie quotidienne.

 

Exercice pratique 2 :

 

  1. Prenez un moment pour vous asseoir confortablement et fermer les yeux.
  2. Concentrez-vous sur votre respiration et prenez quelques respirations profondes pour vous détendre.
  3. Imaginez que vous tenez une boîte dans vos mains. Cette boîte représente toutes les pensées, émotions et sentiments que vous souhaitez lâcher prise.
  4. Visualisez-vous en train d’ouvrir la boîte et y placer toutes ces pensées, émotions et sentiments.
  5. Maintenant, fermez la boîte et imaginez que vous la placez sur un nuage.
  6. Regardez la boîte disparaître dans le nuage, emportant avec elle toutes les pensées, émotions et sentiments que vous avez choisi de lâcher prise.
  7. Prenez quelques respirations profondes et imaginez que vous vous sentez plus léger et plus libéré.

Cet exercice peut être répété chaque fois que vous en avez besoin. Il peut également être utile de prendre des notes sur les pensées, émotions et sentiments que vous souhaitez lâcher, pour vous aider à identifier les schémas et les habitudes de pensée qui vous tirent vers le bas.

En conclusion, lâcher prise peut nous aider à gérer nos émotions et à vivre plus sereinement en nous libérant de nos illusions et de nos pensées limitantes. Nous avons exploré 2 exercices pratiques et différentes façons de faire, comme l’acceptation de ce qui est et que l’on ne peut de toute façon pas changer, la gratitude, la pleine conscience et la transformation de nos croyances limitantes.

Rappelez-vous que le lâcher prise est un processus continu qui demande de la pratique et de la patience, mais qui peut vous aider à vous libérer de poids inutiles et à vivre plus pleinement le moment présent.

Marie-Agnès Thulliez

Quelle distinction entre émotions et sentiments ?

Résumé :
Cet article explore la distinction entre les émotions et les sentiments en psychologie, en examinant les perspectives différentes sur ces phénomènes et leur relation avec les comportements. Nous proposons une nouvelle approche pour mieux comprendre ces phénomènes, en nous appuyant sur l’article de Jacques Cosnier publié en 2015. Nous concluons que les émotions et les sentiments sont interdépendants et que nous pouvons apprendre à gérer nos émotions de manière consciente et à transformer nos sentiments de manière positive.
 
Mots clefs :
émotions, sentiments, psychologie, comportement, régulation émotionnelle, transformation de sentiments.
 

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La distinction entre les émotions et les sentiments est un sujet complexe et controversé en psychologie. Bien que la différence ait été établie historiquement, certains psychologues remettent en question cette distinction. Dans cet article, nous explorerons les perspectives différentes sur les émotions et les sentiments, en examinant leur relation et leur influence sur les comportements. Nous nous appuierons sur l’article de Jacques Cosnier publié en 2015, pour proposer une nouvelle approche pour mieux comprendre ces phénomènes.
  
Du point de vue historique, William James a introduit la distinction entre les émotions et les sentiments dans son célèbre ouvrage “Les émotions” publié en 1884. Il considérait les émotions comme des réponses physiologiques automatiques à des stimuli externes, tandis que les sentiments étaient des expériences plus subjectives et conscientes résultant de la réflexion sur ces émotions. Cependant, certains psychologues ont remis en question cette distinction et proposent une perspective plus intégrée.
 
Selon cette nouvelle perspective, les émotions sont des expériences subjectives qui impliquent à la fois des aspects cognitifs et physiologiques, tandis que les sentiments sont des évaluations affectives plus durables résultant de la réflexion sur ces expériences. En d’autres termes, les émotions et les sentiments sont interdépendants et ne peuvent pas être séparés nettement. Les émotions peuvent être considérées comme des réactions momentanées à des stimuli externes, tandis que les sentiments sont des évaluations plus durables et complexes de ces réactions.
 
Jacques Cosnier propose plusieurs illustrations pour mieux comprendre la distinction entre les émotions et les sentiments, notamment l’exemple de la peur et le “Triangle émotionnel”. Selon ce “Triangle émotionnel”, les émotions entraînent des sentiments, qui influencent à leur tour les comportements. Par exemple, la colère envers quelqu’un peut entraîner des sentiments de ressentiment et d’hostilité persistants envers cette personne, qui influencent notre comportement envers elle.
 
Cependant, une perspective contre-intuitive sur la psychologie des émotions et des sentiments est que ces phénomènes ne sont pas toujours des réactions automatiques et incontrôlables. Il est possible de réguler et de moduler les émotions de manière consciente et de transformer les sentiments de manière positive. En d’autres termes, nous pouvons apprendre à gérer nos émotions de manière consciente et à transformer nos sentiments de manière positive.
 
 
 
 

Quel est le mécanisme de la honte?

La honte

La honte

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Expression de la honte

 

Selon Wikipédia, “La honte est une émotion complexe. Elle se distingue des autres émotions par sa dimension sociale, secrète, narcissique, corporelle et spirituelle. La honte a des aspects positifs et négatifs. Elle est parfois définie comme la version sociale de culpabilité, et joue un rôle dans la phobie sociale.

La honte ne s’enracine pas dans la conscience d’avoir mal agi (il s’agit là de culpabilité), mais dans le sentiment d’être indigne, comme être humain dans un contexte social. Une fois installée et enkystée dans la personnalité, la honte excessive mine l’ego (ou le surdimensionne par réaction défensive).

 

Construction de la honte

 

“Les enfants viennent au monde prêts à s’attacher. Dans un environnment familial “suffisamment bon”, parents et enfants s’attachent naturellement les uns aux autres” (Van der Hart et Coll,2006).

Si les parents ou l’adulte (la mère la plupart du temps) qui prennent soin de l’enfant, ne sont pas disponibles émotionnellement à cause d’une maladie, de la peur de la responsabilité, d’une dépression, addiction, narcissisme excessif, ou si les relations sont conditionnelles, “tais-toi, tu n’as pas le droit de monter ta colère, je ne t’aime que si tu es gentil”, si l’enfant est victime d’abus, de violence sexuelle, verbale, domestique, humiliations, négligences, il lui sera difficile de se construire avec un mode d’attachement sécurisant et d’apprendre les bonnes attitudes de confort et de confiance en lui. 

 Les traumatismes de l’enfance peuvent revétir une large palette et aller de la violence verbale et domestique à la négligence extrême entrainant des sentiments de ne pas faire partie du groupe dans lequelle on vit, envie de s’en échapper, de l’incomprehension et de la confusion par rapport à ce qu’il pense de lui. L’enfant va penser que le probleme vient de lui, qu’il n’est pas assez bien, mauvais, nul, car les croyances qu’il va intégrer, à ce moment là, dans son psychisme lui viennent de son environnement, donc ce qu’il connait. Un enfant croit ce qu’on lui dit, il ne va pas mettre en doute la parole de l’adulte et va avoir du mal à réguler ses émotions dans les moments de détresse.

Les jeunes enfants sont complètement dépendants des personnes qui s’occupent d’eux, pour se sentir en sécurité et en contact avec le monde. S’ils sont maltraité par une personne censé prendre soin d’eux et assurer leur sécurite, ils sont confrontés à un dilemme impossible à résoudre, car, ils doivent combler leur besoin biologique qui est de rechercher la proximité de la personne sensé leur apporter amour et sécurité, et en même temps, cette même personne est la source de la terreur à laquelle ils essaient d’échapper.  Selon Carol Forgash dans son livre “Guérir de la dissociation et des traumatismes avec l’ EMDR et les Etats du Moi”, “Les systèmes défensifs de colère et de fuite loin de la douleur sont actives, et en même temps, l’enfant doit considérer son agresseur comme la source de ce dont il a besoin pour assurer sa survie”.

L’impuissance apprise

 

Lorsqu’un enfant subi en permanence des abus et ne peut rien faire d’autre que de subir il se crée un sentiment d’impuissance acquise à l’interieur de lui, car  un petit enfant ne peut pas empêcher un parent ou un proche de le battre ou de l’abuser, il ne peut pas le forcer à arrêter de boire. il n’y a aucun moyen de faire cesser les abus ou de mettre fin à une situation de violence domestique. Il ne peut qu’assister de maniere impuissante à ce qui se passe et réagira ensuite à l’âge adulte avec le même sentiment d’impuissance lorsqu’il n’aura pas de contrôle sur une situation menaçante.

Le cerveau dans ce cas n’a qu’une solution, se dissocier de la douleur. Il y a d’un coté, la partie qui subit l’abus et d’un autre coté une autre partie qui éprouve de l’amour pour son agresseur.  Il y a souvent une cohabitation entre la partie abusée et l’abuseur. Les adultes qui ont été maltraités ou négligés dans leur enfance rejetent la culpabilité sur eux-même et s’en veulent souvent. Aussi les sentiments de culpabilité et de honte sont-ils souvent omniprésent. L’auto-culpabilisation vient de la logique de l’enfance, car l’enfant abusé, battu ou avec un vécu terrible va penser que c’est lui qui est mauvais et ne mettra pas en doute ses parents, ce afin de ne pas avoir à affronter la réalité plus terrifiante encore, qu’il est un enfant normal avec de mauvais parents.

L’enfant élevé par des parents en qui il n’a pu avoir confiance, pour une raison ou pour une autre, aura tendance en grandissant à généraliser ce qu’il a vécu et à penser qu’il ne peut faire confiance à personne ou que le monde est dangereux.

 

Reconnaître la honte

 

La honte se caractérise par la croyance suivante : “Je suis mauvais”, je ne suis pas assez bien. Cette émotion est fondée sur une perception déformée de soi que l’on  perçoit comme indigne, altéré, incapable de réussir…

Pourquoi la honte est-elle si répandue ? On l’a vu précédemment, les jeunes enfants sont complètement dépendants des personnes qui s’occupent d’eux pour se sentir en sécurité et en contact avec le monde. Si ils sont maltraités par une personne censée prendre soin d’eux et assurer leur sécurite, ils sont confronté à un dilemme impossible a résoudre.

Quand les parents sont abusifs, indisponibles émotionnellement ou maltraitants, cela induit de la confusion dans l’esprit de l’enfant qui pense que c’est de sa faute, et quand il est face à des évènements affreux, il va se sentir mal et developper toutes sortes de croyances limitantes, ou fausses, et moralistes qui perpétuent la honte et l’impuissance apprise.

“Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas chez moi, je dois avoir un grain !”
“Je suis stupide !”
“Je ne vaux rien et suis incapable de faire quoi que ce soit de bien.”
“Je suis une épave, un moins que rien”
“Je suis bon a rien, je ne suis pas a la hauteur.”

 

Derrière le perfectionnisme : La honte

 

La honte est souvent cachée sous le perfectionnisme, car l’enfant a interiorisé la croyance qu’il fallait être parfait car ses parents ne pouvaient pas l’accepter tel qu’il était, ou qu’en agissant “bien” il pourrait empêcher aux mauvaises choses d’arriver. Dans les deux cas, il lui a fallu cacher ses véritables émotions pour se conformer à ce qu’il croyait que ses parents attendaient de lui ou pour ne pas créer de problème. Le perfectionnisme est alimenté par un discours interne, critique, jugeant afin de refouler des sentiments qui seraient trop douloureux autement, et cette critique interieure de par ses reproches incessants ramène à la honte.

 

Comment sortir de la spirale infernale ?

 

Pour sortir de cette spirale infernale, il est necessaire d’explorer comment la honte se manifeste, quelles pensées ou sensations, quels ressenties, émotions l’accompagnent, Qu’est-ce qui aide à la surmonter ?

Il est possible de se libérer de la honte et de l’impuissance apprise, en permettant un traitement adaptatif de l’information des réseaux de mémoires qui sont restés dans leur codage, avec les émotions, les sensations, les images et les ressentis, et réagissent encore comme au moment où les évènements sont arrivés. Ces mémoires se sont dissociées, loin du langage et du raisonnement, et sont déclenchées chaque fois qu’il y a quelque chose qui rappelle de près ou de loin le vécu difficile.

 

L’objectif du traitement adaptatif de l’information est d’aider à sortir d’un passé ayant entrainé des croyances limitante pour avoir une adaptation fonctionnelle de l’information, à savoir que le temps est passé, qu’on a grandi, qu’on peut faire d’autres choix que de subir un passé qui n’existe plus et qu’on peut sortir de cette impuissance apprise.

Pour conclure, se libérer et guérir de la honte nécessite d’aller au delà de la compréhension de la facon dont elle nous affecte et d’où elle vient avec un accompagnement empathique, compatissant, sans jugement, une véritable alliance pour déjouer les pièges et accéder aux schémas qui ont contribué à construire les blocages et les croyances limitantes.

Un article de Marie-Agnès Thulliez

 

Bibliographie

Guérir le traumatisme et la dissociation par l’EMDR et la thérapie des Etats du Moi de Carole Forgash & Margaret Copleley https://amzn.to/40lKJg0

Le soi hanté de Onno Van Der Hart & Ellert R.S Nijenhuis https://amzn.to/3K9QojA

La trousse à outils de l’EMDR de Jim Knipe https://amzn.to/3JOShAS

La merveilleuse fiches d’aide du Dr Igor Thiriez, psychiatre à Erasme (Bruxelles)

Qu’est ce que la Flash technique

La flash technique thérapie

Philippe Mandfield, auteur et formateur de la Flash technique thérapie[/capt

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En 2020, j’ai suivi une formation à la Flash Technique avec Philippe Manfield et est été très impressionnée par les résultats obtenus. Cette approche est un outil supplémentaire extrêmement efficace pour aider à retraiter les traumatismes, en combinaison avec l’EMDR, la thérapie des États du moi et la pleine conscience.

Je l’utilise systématiquement avec l’EMDR, que je pratique depuis 2004, pour traiter les traumatismes, qu’ils soient grands ou petits, ainsi que toute douleur persistante dans le cerveau. Cette technique est  particulièrement intéressante, car elle permet d’aider les patients à travailler sur leurs problèmes en douceur et de retraiter les souvenirs codés de manière dysfonctionnelle dans le cerveau.

Elle est particulièrement efficace pour mener à bien et booster les thérapies en ligne, devenues plus courantes depuis la pandémie de la Covid 19.

 

Qu’est-ce que c’est ?

La technique Flash (FT) est une intervention thérapeutique récemment développée par Philippe Manfield, et basée sur des preuves et études, et permet de réduire les perturbations associées aux souvenirs traumatiques ou autres souvenirs perturbants.

Contrairement à de nombreuses interventions thérapeutiques conventionnelles pour les traumatismes, la Flash technique est une option minimale qui ne nécessite pas du patient une confrontation douloureuse et consciente avec le souvenir traumatique.

Cela lui permet de traiter les souvenirs traumatiques sans ressentir de détresse.

Comme complément à la phase de préparation de l’EMDR ou à tout traitement basé sur l’exposition, la FT permet de traiter des souvenirs qui seraient autrement intolérables ou accablants pour le patient.

 

À propos

Initialement développée comme un ajout à la phase de préparation de l’EMDR (désensibilisation et retraitement des mouvements oculaires), la Flash technique a été démontrée comme étant efficace pour réduire le niveau de perturbation associé aux souvenirs douloureux sévères, parfois en seulement dix à quinze minutes.

Comme l’EMDR, elle utilise des mouvements oculaires ou des tapotements alternatifs et est conçue pour résoudre les souvenirs traumatiques non traités dans le cerveau.
Elle peut être utilisée comme intervention complémentaire pour rendre différentes psychothérapies basées sur le traitement des traumatismes plus rapides et mieux tolérées.

Dans les systèmes familiaux internes, par exemple, elle peut aider à “alléger le fardeau”. Dans diverses thérapies d’exposition, elle réduit considérablement la perturbation liée à l’exposition au trauma.

Dans la thérapie comportementale et cognitive, elle augmente la réceptivité du patient aux perspectives réparatrices du cerveau.

 

Qui peut en bénéficier ?

Les enfants et les adultes de tous âges. Elle est utile dans une grande variété de plaintes présentées, y compris l’anxiété, le trouble obsessionnel-compulsif, la dissociation légère et sévère, la dépression et plus encore.

 

Comment se passe une séance ? 

Un thérapeute formé à cette thérapie demande au patient d’identifier un souvenir traumatique.

Un principe sous-jacent à la technique Flash est que les souvenirs traumatiques non résolus sont responsables de la plupart des symptômes non organiques. Si le patient présente un symptôme non associé à un souvenir spécifique, le thérapeute l’aide à trouver le souvenir qui semble générer le symptôme.

Une fois que ce souvenir “cible” a été identifié, le thérapeute demande au patient de tourner son attention vers un souvenir positif et engageant, une image, une activité, une musique ou une visualisation. Tout en continuant à se concentrer sur cette distraction positive, le patient est périodiquement invité à interrompre brièvement cette concentration. Le traitement du souvenir “cible” est accompli sans qu’il assiste consciemment au souvenir original perturbateur.

 

Marie-Agnès Thulliez

 

 

 

 


Recherches publiées sur la Flash Technique

Manfield, P., Lovett, J., Engel, L., & Manfield, D. (2017). Utilisation de la technique Flash dans la thérapie EMDR : quatre exemples de cas. Journal of EMDR Practice and Research, 11(4), 195–205. http://dx.doi.org/10.1891/1933-3196.11.4.195.

Wong, S-L. (2019). Protocole de groupe de technique Flash pour les clients hautement dissociatifs dans un refuge pour sans-abri : un rapport clinique. Journal of EMDR Practice and Research, 13(1), 20–31. http://dx.doi.org/10.1891/1933-3196.13.1.20.

Shebini, N. (2019). Technique Flash pour la désensibilisation sécurisée des souvenirs et la fusion des parties dans le DID : modifications et stratégies de ressources. Frontiers of the Psychotherapy of Trauma and Dissociation. 3(2): 151-164.

Wong, S-L. (2021). Un modèle de la technique Flash (FT) basé sur la recherche sur la mémoire de travail et les neurosciences. Journal of EMDR Practice and Research, 15(3).

Yasar, Alisan & Gundogmus, Ibrahim & Gündüz, Anil & Konuk, Emre. (2019). Étude de l’effet d’une seule séance de « technique Flash » en groupe. Klinik Psikofarmakoloji Bulteni, 29, 73-73.

Manfield, P., Engel, L., Greenwald, R., & Bullard, D.G. (2021). Technique Flash dans une intervention de groupe à faible intensité et scalable pour le stress lié au COVID-19 chez les prestataires de soins de santé. Journal of EMDR Practice and Research, 15(2).

Yasar, Alisan & Gundogmus, Ibrahim & Gündüz, Anil & Konuk, Emre. (2021). Les effets d’une application de groupe de la technique EMDR Flash sur les symptômes traumatiques. The Israel journal of psychiatry and related sciences. 58(2), 41-46.

Brouwers, T.C., Matthijssen, S.J.M.A., de Jongh, A. (2021). Les effets de la technique Flash comparés à ceux d’un protocole d’EMDR abrégé sur l’émotionnalité et la vivacité des souvenirs aversifs. Frontiers in Psychology. 12: 741163. doi: 10.3389/fpsyg.2021.741163

Konuk, Emre (2021). Efficacité des protocoles Flash et EMDR G-TEP de groupe en tant qu’interventions EMDR précoces pour les symptômes de PTSD après un tremblement de terre présenté en juin 2021 au Congrès EMDR Europe.

*Cox, D., Fellows, J. L., & Goulding, J. M. (2022). Perspective des patients sur une nouvelle approche thérapeutique psychologique (technique Flash) pour la neurofibromatose. Clinical and Experimental Dermatology. https://doi.org/10.1111/ced.15064* Cet article est en accès libr

 

Les thérapies neuro émotionnelles

Les thérapies neuro émotionnelles

 
Les thérapies neuro-émotionnelles, sont des approches thérapeutiques qui visent à comprendre le fonctionnement du cerveau et son rôle dans la régulation des émotions. Ces thérapies ont pour but d’aider les individus à surmonter les troubles émotionnels et comportementaux en utilisant des techniques fondées sur les neurosciences.
Il y en a d’autres qui ne sont pas citées ici. J’ai été formé à toutes celles dont je vous parle, et peux donc en parler en connaissance de cause.
 

L’EMDR

 
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est l’une des thérapies neuro-émotionnelles les plus connues et est utilisée pour traiter les traumatismes psychologiques, les phobies et les angoisses.
Selon Francine Shapiro, la créatrice de l’EMDR, “l’EMDR permet de reprogrammer les réactions émotionnelles en modifiant les connexions neuronales du cerveau”. Plusieurs études ont montré l’efficacité de l’EMDR dans le traitement des traumatismes psychologiques, comme l’a souligné l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’American Psychiatric Association.
 

La thérapie des états du moi

 
Est une autre thérapie neuro-émotionnelle qui utilise la visualisation pour accéder à différentes parties du moi et réguler les émotions.Selon John G. Watkins et Helen H. Watkins, les fondateurs de la thérapie des états du moi, “lorsque nous apprenons à accéder à différentes parties de notre moi, nous pouvons trouver des réponses à des problèmes émotionnels et comportementaux qui ne sont pas accessibles autrement”. Des études ont montré l’efficacité de la thérapie des états du moi dans le traitement des troubles de la personnalité, des troubles anxieux et des troubles de l’humeur.
 

La pleine conscience

La pleine conscience n’est pas considérée comme une thérapie neuro-émotionnelle en soi, mais elle peut être utilisée comme une composante de thérapies neuro-émotionnelles telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou la thérapie de pleine conscience (MBCT).
 
La pleine conscience est une pratique de méditation qui consiste à porter une attention non-jugeante à l’expérience présente, que ce soit les pensées, les émotions ou les sensations corporelles. Elle est souvent utilisée pour aider à réduire le stress, l’anxiété et la dépression, ainsi que pour améliorer la concentration et la régulation émotionnelle.
 
Dans le cadre de la TCC, la pleine conscience est souvent utilisée comme une technique pour aider les patients à prendre conscience de leurs schémas de pensées et de comportements négatifs, et pour les aider à développer des compétences de régulation émotionnelle et de résolution de problèmes. Dans la MBCT, la pleine conscience est utilisée comme une thérapie à part entière pour prévenir les rechutes de dépression.
 
En bref, la pleine conscience n’est pas une thérapie neuro-émotionnelle en soi, mais elle peut être utilisée comme une composante efficace de thérapies neuro-émotionnelles pour aider à améliorer la santé mentale et émotionnelle des patients.
 
C’est une autre approche thérapeutique basée sur les neurosciences, souvent utilisée en combinaison avec d’autres thérapies émotionnelles. La pratique consiste à se concentrer sur le moment présent et à observer ses pensées et ses émotions sans jugement. Selon Jon Kabat-Zinn, le créateur, “la pratique de la pleine conscience peut aider à développer une plus grande capacité à réguler ses émotions et à réduire le stress et l’anxiété”. Plusieurs études ont montré que la pleine conscience peut être efficace pour réduire les symptômes de l’anxiété, de la dépression et du stress.
 
 
d’autres thérapies neuro-émotionnelles, telles que la TRE et la TAC, la thérapie Sensori motrice, etc. peuvent également être utiles pour aider les individus à mieux comprendre le fonctionnement de leur cerveau et à développer des outils pour réguler leurs émotions et améliorer leur bien-être émotionnel.
 

La Flash technique 

 
La technique Flash (FT) est une thérapie  développée par Philippe Manfield, PhD en 2010, et basée sur des preuves pour réduire la perturbation associée aux souvenirs traumatiques ou autres souvenirs perturbants. Contrairement à de nombreuses interventions thérapeutiques conventionnelles pour les traumatismes, FT est une option minimale qui ne nécessite pas que le patient s’engage consciemment avec le souvenir traumatique. Cela lui permet de traiter les souvenirs traumatiques sans ressentir de détresse. Comme complément à la phase de préparation de l’EMDR ou à tout traitement basé sur l’exposition, cela permet de traiter des souvenirs qui seraient autrement intolérables ou accablants pour ce dernier.
 

Comprehensive Resource Model (CRM)

 
Est une approche thérapeutique développée par Lisa Schwarz, une psychothérapeute américaine, dans les années 2010. La CRM est basée sur l’idée que les traumatismes émotionnels sont stockés dans le corps et peuvent être traités en utilisant des ressources internes. Cette approche utilise des techniques basées sur la pleine conscience, la visualisation, la respiration et l’expression émotionnelle pour aider les patients à se connecter à leurs ressources internes et à traiter les traumatismes émotionnels. Les thérapeutes peuvent également utiliser des mouvements corporels pour aider les patients à libérer les émotions bloquées. La CRM est souvent utilisée pour traiter les troubles de stress post-traumatique, les phobies, les troubles anxieux et les troubles de l’humeur. La CRM est considérée comme une approche intégrative et flexible qui peut être adaptée pour répondre aux besoins individuels des patients. 
 

Le Brainspotting

Le Brainspotting est une technique de thérapie créée par le psychologue David Grand, PhD en 2003. Elle vise à aider les patients à traiter des traumatismes émotionnels en travaillant directement sur le cerveau et le système nerveux.
 
Le Brainspotting utilise la position des yeux pour identifier des “spots” ou des zones dans le cerveau où les émotions sont stockées. En utilisant des techniques de méditation et de respiration, le patient peut accéder à ces spots et libérer les émotions bloquées.
 
Bien que le Brainspotting soit une technique relativement nouvelle, il y a eu des études scientifiques qui ont soutenu son efficacité pour traiter les traumatismes émotionnels et les troubles de stress post-traumatique. En particulier, une étude publiée dans le Journal of Traumatic Stress a montré que le Brainspotting avait des effets positifs significatifs sur les symptômes de stress post-traumatique chez les survivants du 11 septembre.
 
Le Brainspotting est de plus en plus utilisé dans les milieux thérapeutiques et les professionnels de la santé mentale ont commencé à l’adopter comme une technique de traitement alternative pour les traumatismes émotionnels.
 
 

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC)

Se concentre sur la manière dont les pensées, les émotions et les comportements sont interconnectés et utilise des techniques cognitives et comportementales pour aider les patients à changer leurs schémas de pensées et de comportements négatifs.

La TCC est basée sur l’idée que les pensées, les émotions et les comportements sont interconnectés et qu’en changeant la façon dont nous pensons et agissons, nous pouvons améliorer notre santé mentale et émotionnelle. La TCC utilise des techniques telles que la restructuration cognitive, la thérapie comportementale et l’exposition progressive pour aider les patients à surmonter leurs problèmes.

En utilisant ces techniques, la TCC peut aider les patients à traiter des troubles tels que la dépression, l’anxiété, les troubles de stress post-traumatique, les troubles obsessionnels-compulsifs et les troubles alimentaires. Des études scientifiques ont également montré que la TCC peut modifier les connexions neuronales dans le cerveau, ce qui en fait une forme de thérapie neuro-émotionnelle.

En bref, la TCC est considérée comme une forme de thérapie neuro-émotionnelle qui utilise des techniques cognitives et comportementales pour aider les patients à changer leurs schémas de pensées et de comportements négatifs, et améliorer leur santé mentale et émotionnelle.

 

Chaque personne est unique et la thérapie qui fonctionne le mieux pour une personne peut ne pas être la meilleure pour une autre. Un professionnel de la santé mentale pourra vous aider à déterminer la meilleure thérapie pour vous.

 
 

Conclusion

 
Les thérapies neuro-émotionnelles sont des approches thérapeutiques innovantes qui utilisent les connaissances en neurosciences pour aider les individus à surmonter les troubles émotionnels et comportementaux. Ces thérapies se concentrent sur l’interaction entre le cerveau et les émotions, en utilisant des techniques pour modifier les connexions neuronales du cerveau et améliorer le bien-être émotionnel. Les thérapies neuro-émotionnelles sont efficaces pour traiter une variété de troubles émotionnels et comportementaux, tels que l’anxiété, la dépression, le stress post-traumatique, les phobies, les troubles alimentaires, les troubles de la personnalité, etc.
 
En combinant différentes thérapies neuro-émotionnelles, les praticiens peuvent aider les individus à mieux comprendre le fonctionnement de leur cerveau et à développer des outils pour réguler leurs émotions et améliorer leur bien-être émotionnel.
 
Marie-Agnès Thulliez
 
Quelques livres sur les thérapies neuro-émotionnelles :
 
Se libérer du passé” de Francine Shapiro-EMDR (éditions Les Arènes, 2013)
 
États du moi, transactions et symbiose : Psychologie des relations humaines” de John G. Watkins et Helen H. Watkins (éditions Satas, 2012)
 
“Au coeur de la tourmente, la pleine conscience : MBSR, la réduction du stress basée sur la mindfulness” de Jon Kabat-Zinn (éditions J’ai Lu, 2016)

Guérir avec le Brainspotting, le livre du Dr Christian Zaczyck

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Comment avoir un lieu de sécurité intérieur ?

 

 

Exercice de stabilisation : le lieu sûr 

 
La notion de lieu sûr renvoie à un endroit où nous nous se sentons en sécurité et où nous ressentons du bien-être. Ce lieu se construit au moyen de l’imagerie mentale, comme quand nous lisons un bon livre et que notre cerveau fait des images.
 
Nous allons utiliser ce que nous voyons, entendons, ressentons, et nous l’évaluerons sur une échelle de 1 à 7.
 
En effet, lorsque nous sommes perturbés, notre fenêtre de tolérance se réduit. Avoir un lieu sûr peut nous permettre de changer notre état émotionnel en nous aidant à passer d’un réseau de mémoire négatif à un réseau de mémoire positif, favorisant ainsi le retour au calme.
 
La technique du lieu sûr est utilisée dans le cadre d’un travail thérapeutique ou lorsque nous sommes confrontés à un événement qui nous déstabilise émotionnellement.
 
Certaines personnes peuvent avoir des difficultés à imaginer un lieu sûr. Dans ce cas, une variante consiste à trouver un état sûr, c’est-à-dire une partie du corps où l’on ressent une sensation de détente, même minime.
 
Pour créer un lieu sûr, nous allons utiliser, comme nous l’avons vu précédemment, la technique d’imagerie guidée. Il s’agit de trouver une image positive à partir d’une expérience vécue, suffisamment forte pour remplacer une image perturbante qui déstabilise. L’image ne doit pas avoir de connotation négative. Par exemple, le souvenir d’une plage paradisiaque où l’on a appris une mauvaise nouvelle n’est pas un bon choix pour créer un lieu sûr.
 
Le processus de création d’un lieu sûr comprend plusieurs étapes :
1. La recherche d’une image positive,
2. La codification de l’image avec ce que l’on voit, ce que l’on entend,
3. L’émotion positive qui remonte,
4. La recherche de l’endroit où l’on ressent cette sensation dans son corps,
5. Et enfin, la codification de l’ensemble sur une échelle de 1 à 7.
 
Pour installer la sensation positive, nous allons croiser les bras autour de nos épaules et y effectuer 3 sets de 4 tapotements alternatifs.
 

Exercice d’installation du lieu sûr

 
Laisser venir une image positive qui peut être un lieu réel ou imaginaire, tel que la mer, la montagne, la campagne, une plage, une forêt, des nuages, une bulle, une cabane dans les arbres, etc. L’important est que vous vous sentiez bien et en sécurité dans ce lieu, et que vous puissiez y rajouter tout ce dont vous avez besoin. Vous pouvez également y inclure des êtres imaginaires, mais vous devez être seule dans ce lieu, sans la présence d’autres personnes.
 
Nous allons maintenant procéder à un contrôle de sécurité.
 
Vérifier si vous vous sentez totalement en sécurité. Si quelque chose vous gêne ou vous dérange, et si ce que vous voyez, entendez, touchez et ressentez convient à votre sentiment de sécurité.
 
Vérifier si la température est agréable et si vous pouvez encore augmenter votre sentiment de sécurité, ainsi que l’endroit de votre corps où vous ressentez cette sensation.
 
Une fois que vous vous sentez totalement en sécurité, nous allons faire un ancrage pour renforcer la sensation.
Pour cela, vous pouvez poser vos deux mains sur vos genoux, en faisant 4 tapotements alternatif (comme un chat), puis prendre une bonne respiration profonde et agréable en pensant simplement au bien-être et à la sécurité.
 
Et, vous pouvez ouvrir les yeux à votre rythme et revenir ici et maintenant.
 
Cette technique est très efficace pour changer votre état émotionnel et retrouver le calme. Elle permet également de renforcer la sensation de sécurité et de confort, et de la rendre plus accessible quand vous en avez besoin.
 
En conclusion, cette technique est un outil précieux pour changer votre état émotionnel et faire baisser la pression à l’intérieur de vous.

Comment notre cerveau apprend l’impuissance ?

Dans le cerveau

PODCAST

D’après le livre de Carol Forgash et Margaret Copeley ” Guérir le traumatisme et la dissociation par l’EMDR et la thérapie des états du moi, aux éditions SATAS.

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L’estime de soi

L’ESTIME de SOI

L’ estime de soi, un thème essentiel dans notre développement personnel et psychologique. C’est un concept complexe qui reflète l’évaluation  personnelle que nous
nous faisons de notre propre valeur et de nos compétences en tant qu’individu. 
Elle est essentielle pour notre bien-être psychologique et émotionnel, notre confiance en nous-mêmes et notre capacité à interagir avec les autres.
 
Pour cultiver une estime de soi saine, il est essentiel de prendre soin de nous sur les plans physique, émotionnel et spirituel. Cela inclut des choses simples telle que… 
manger une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière, dormir suffisamment et gérer son stress. 
Cela implique également de prendre le temps de se connaître soi-même, d’être à l’écoute de ses émotions et de ses besoins, de pratiquer l’auto-compassion et de développer une attitude positive envers soi-même.

Quelques techniques et exercices peuvent vous aider à renforcer l'estime que vous avez pour vous-même.

                    

1. Faites une liste de vos qualités et de vos forces :

Prenez le temps de réfléchir à ce que vous faites bien, à vos réalisations passées et à vos qualités personnelles. Cela peut inclure des compétences professionnelles, des traits de personnalité positifs et des réalisations personnelles. Prenez note de ces choses et relisez-les régulièrement pour vous rappeler de vos forces et de vos accomplissements.

2. Pratiquez la gratitude

Prenez le temps chaque jour pour vous concentrer sur les choses positives de votre vie. Cela peut inclure des choses simples comme le sourire d’un ami ou une belle journée ensoleillée. Faire cela régulièrement peut vous aider à développer une attitude positive envers la vie et à vous apprécier davantage.

3. Identifiez vos croyances négatives sur vous-même :

Prenez le temps de réfléchir aux croyances négatives que vous avez sur vous-même. Cela peut inclure des pensées telles que “je ne suis pas assez bon” ou “je suis un échec”. Identifiez ces croyances et examinez-les de manière objective. Sont-elles vraiment vraies? Essayez de trouver des preuves qui contredisent ces croyances et remplacez-les par des pensées positives.

4. Pratiquez l'auto-compassion: 

Soyez gentil et bienveillant envers vous-même. Traitez-vous comme vous traiteriez un ami cher. Lorsque vous faites une erreur ou que vous avez des difficultés, ne soyez pas trop dur avec vous-même. Au lieu de cela, pratiquez la compassion envers vous-même et offrez-vous des encouragements positifs.

5. Essayez de nouvelles choses en sortant de votre zone de confort 

pour faire des choses dont vous avez envie mais que vous n’avez jamais osé faire. Cela peut inclure des activités que vous avez toujours voulu essayer, comme apprendre une nouvelle langue ou un nouveau sport. Le fait d’essayer de nouvelles choses peut vous aider à développer une plus grande confiance en vous et à vous apprécier davantage.
Quelques astuces au quotidien

1. Ne pas croire tout ce que l'on pense

Tout d’abord, en prenant conscience de nos pensées négatives et de les remettre en question. Les pensées automatiques négatives peuvent être des obstacles majeurs à une estime de soi saine. Lorsque nous nous surprenons à avoir des pensées négatives à notre égard, nous devons nous demander si elles sont fondées sur des faits ou simplement des interprétations erronées.Une question simple, mes pensées négatives sont elles des faits ou des peurs. Nous pouvons ensuite chercher des preuves qui prouvent le contraire de ces pensées négatives et qui nous permet de nous rendre compte que ce n’est pas parce qu’on a une pensée qu’elle est vraie. 

2. Apprendre à se concentrer sur ses forces

Et à les cultiver. Nous avons tous des forces et des talents uniques, même si nous avons tendance à nous focaliser sur nos faiblesses. Prendre le temps de réfléchir sur nos forces et de les mettre en avant peut aider à renforcer notre estime de soi.

3. Notre corps est le véhicule qui nous accompagne tout au long de notre vie

Prendre soin de notre corps en adoptant un mode de vie sain. Cela signifie faire de l’exercice régulièrement, manger une alimentation saine et équilibrée, dormir suffisamment et gérer notre stress. Prendre soin de notre corps peut aider à renforcer notre estime de soi en nous donnant un sentiment de bien-être et de confiance en nous-mêmes.

4.Pratiquer l'auto-compassion au quotidien

  1. Cela signifie traiter soi-même avec la même gentillesse, la même compréhension et la même compassion que nous traitons les autres. Nous avons souvent tendance à être plus durs envers nous-mêmes qu’envers les autres, mais la pratique de l’auto-compassion peut nous aider à développer une attitude plus bienveillante envers nous-mêmes.

5.Vivre selon nos valeurs

Se connecter avec notre moi authentique et de vivre selon nos valeurs. Nous avons tous des valeurs personnelles qui nous guident dans la vie. Le fait de vivre en accord avec ces valeurs peut aider à renforcer notre estime de soi en nous donnant un sentiment de but et de sens dans la vie.
Conclusion
Pour conclure, l’estime de soi est un élément essentiel de notre bien-être psychologique et de notre développement personnel. Cultiver une estime de soi saine nécessite un travail quotidien sur soi-même, une prise de conscience de nos pensées négatives et un engagement envers nos forces et nos valeurs personnelles. En adoptant ces astuces, nous pouvons tous renforcer notre estime de soi et vivre une vie plus épanouissante. Merci de votre écoute et à bientôt pour un prochain épisode sur le développement personnel.