Stress

Lâcher prise

 

Lâcher prise

 

Pourquoi abandonner le contrôle de nos illusions est essentiel pour notre bien-être émotionnel ?

 

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Le lâcher prise est un concept souvent mal compris, mais il peut être compris en tant que processus de libération émotionnelle qui nous aide à vivre plus sereinement. En examinant les différentes façons dont nous pouvons nous libérer de nos illusions et de nos pensées limitantes, nous pouvons mieux gérer nos émotions.

 Le lâcher prise est souvent associé à la faiblesse, mais en réalité, c’est un processus qui peut nous aider à progresser, à nous libérer de poids inutiles et à changer notre façon de percevoir les choses. Pour mieux comprendre cette notion, nous allons examiner son histoire, ses analogies, ses exemples et ses perspectives contre-intuitives.

Historiquement, la notion de lâcher prise remonte à la philosophie bouddhiste, qui prône la libération des désirs et des attachements pour atteindre l’éveil. Dans la psychologie, le lâcher prise est souvent associé à la thérapie cognitivo-comportementale, qui consiste à changer notre façon de penser pour mieux gérer nos émotions.

Une analogie courante pour illustrer le lâcher prise est celle de la rivière. Si nous essayons de contrôler la rivière, elle finira par nous emporter. En revanche, si nous laissons la rivière suivre son cours, elle nous emmènera vers de nouveaux horizons.

Les exemples de lâcher prise sont nombreux et variés. Nous pouvons lâcher prise sur une relation amoureuse qui ne fonctionne pas, sur une situation de travail qui nous cause du stress, sur des attentes irréalistes que nous avons de nous-mêmes, sur des ressentiments envers quelqu’un qui nous a fait du mal, etc.

Cependant, la clé du lâcher prise ne consiste pas à renoncer à nos aspirations, mais plutôt à être conscients de nos limites et à accepter les situations telles qu’elles sont. Cela ne veut pas dire que nous devons être passifs, mais plutôt que nous devons adopter une attitude plus ouverte et flexible.

Le lâcher prise est souvent contre-intuitif, car il implique de lâcher le contrôle sur des choses que nous croyons pouvoir contrôler. Cela peut être effrayant, car cela signifie que nous devons nous confronter à l’inconnu. Cependant, c’est souvent en lâchant prise que nous trouvons de nouvelles opportunités et de nouveaux horizons.

En résumé, le lâcher prise est un processus de libération émotionnelle qui nous aide à mieux gérer nos émotions en nous libérant de nos illusions et de nos pensées limitantes. Pour y parvenir, nous devons être conscients de nos limites, accepter les situations telles qu’elles sont, adopter une attitude plus ouverte et flexible, et nous confronter à l’inconnu.

 

Exercice pratique 1 :

 

  1. Trouvez un endroit calme où vous pourrez être seul et tranquille pendant quelques minutes.
  2. Prenez quelques respirations profondes et lentes pour vous détendre.
  3. Pensez à une situation qui vous cause de la tension ou du stress, quelque chose qui vous empêche de lâcher prise.
  4. Visualisez cette situation sous forme d’une boule ou d’un objet solide que vous tenez dans votre main.
  5. Imaginez-vous en train de lâcher cette boule ou cet objet, en laissant aller toutes les tensions, les peurs et les préoccupations qui y sont associées.
  6. Respirez profondément et lentement pendant quelques instants, en laissant votre corps se détendre et votre esprit se libérer.
  7. Visualisez maintenant un paysage agréable, un endroit paisible et calme, où vous pouvez vous détendre complètement.
  8. Imaginez-vous en train de vous promener dans ce paysage, en ressentant la paix et la sérénité qui y règnent.
  9. Restez dans cette visualisation pendant quelques minutes, en ressentant le calme et la tranquillité se diffuser dans tout votre être.
  10. Répétez cet exercice régulièrement, chaque fois que vous vous sentez tendu ou stressé, pour vous aider à lâcher prise et à retrouver votre sérénité intérieure.

Cet exercice peut vous aider à vous libérer de vos préoccupations et de vos pensées limitantes, en vous permettant de vous concentrer sur des pensées et des images positives. En pratiquant régulièrement, vous pouvez améliorer votre bien-être émotionnel et physique, et vous libérer des tensions et du stress accumulés dans votre vie quotidienne.

 

Exercice pratique 2 :

 

  1. Prenez un moment pour vous asseoir confortablement et fermer les yeux.
  2. Concentrez-vous sur votre respiration et prenez quelques respirations profondes pour vous détendre.
  3. Imaginez que vous tenez une boîte dans vos mains. Cette boîte représente toutes les pensées, émotions et sentiments que vous souhaitez lâcher prise.
  4. Visualisez-vous en train d’ouvrir la boîte et y placer toutes ces pensées, émotions et sentiments.
  5. Maintenant, fermez la boîte et imaginez que vous la placez sur un nuage.
  6. Regardez la boîte disparaître dans le nuage, emportant avec elle toutes les pensées, émotions et sentiments que vous avez choisi de lâcher prise.
  7. Prenez quelques respirations profondes et imaginez que vous vous sentez plus léger et plus libéré.

Cet exercice peut être répété chaque fois que vous en avez besoin. Il peut également être utile de prendre des notes sur les pensées, émotions et sentiments que vous souhaitez lâcher, pour vous aider à identifier les schémas et les habitudes de pensée qui vous tirent vers le bas.

En conclusion, lâcher prise peut nous aider à gérer nos émotions et à vivre plus sereinement en nous libérant de nos illusions et de nos pensées limitantes. Nous avons exploré 2 exercices pratiques et différentes façons de faire, comme l’acceptation de ce qui est et que l’on ne peut de toute façon pas changer, la gratitude, la pleine conscience et la transformation de nos croyances limitantes.

Rappelez-vous que le lâcher prise est un processus continu qui demande de la pratique et de la patience, mais qui peut vous aider à vous libérer de poids inutiles et à vivre plus pleinement le moment présent.

Marie-Agnès Thulliez

Comment avoir un lieu de sécurité intérieur ?

 

 

Exercice de stabilisation : le lieu sûr 

 
La notion de lieu sûr renvoie à un endroit où nous nous se sentons en sécurité et où nous ressentons du bien-être. Ce lieu se construit au moyen de l’imagerie mentale, comme quand nous lisons un bon livre et que notre cerveau fait des images.
 
Nous allons utiliser ce que nous voyons, entendons, ressentons, et nous l’évaluerons sur une échelle de 1 à 7.
 
En effet, lorsque nous sommes perturbés, notre fenêtre de tolérance se réduit. Avoir un lieu sûr peut nous permettre de changer notre état émotionnel en nous aidant à passer d’un réseau de mémoire négatif à un réseau de mémoire positif, favorisant ainsi le retour au calme.
 
La technique du lieu sûr est utilisée dans le cadre d’un travail thérapeutique ou lorsque nous sommes confrontés à un événement qui nous déstabilise émotionnellement.
 
Certaines personnes peuvent avoir des difficultés à imaginer un lieu sûr. Dans ce cas, une variante consiste à trouver un état sûr, c’est-à-dire une partie du corps où l’on ressent une sensation de détente, même minime.
 
Pour créer un lieu sûr, nous allons utiliser, comme nous l’avons vu précédemment, la technique d’imagerie guidée. Il s’agit de trouver une image positive à partir d’une expérience vécue, suffisamment forte pour remplacer une image perturbante qui déstabilise. L’image ne doit pas avoir de connotation négative. Par exemple, le souvenir d’une plage paradisiaque où l’on a appris une mauvaise nouvelle n’est pas un bon choix pour créer un lieu sûr.
 
Le processus de création d’un lieu sûr comprend plusieurs étapes :
1. La recherche d’une image positive,
2. La codification de l’image avec ce que l’on voit, ce que l’on entend,
3. L’émotion positive qui remonte,
4. La recherche de l’endroit où l’on ressent cette sensation dans son corps,
5. Et enfin, la codification de l’ensemble sur une échelle de 1 à 7.
 
Pour installer la sensation positive, nous allons croiser les bras autour de nos épaules et y effectuer 3 sets de 4 tapotements alternatifs.
 

Exercice d’installation du lieu sûr

 
Laisser venir une image positive qui peut être un lieu réel ou imaginaire, tel que la mer, la montagne, la campagne, une plage, une forêt, des nuages, une bulle, une cabane dans les arbres, etc. L’important est que vous vous sentiez bien et en sécurité dans ce lieu, et que vous puissiez y rajouter tout ce dont vous avez besoin. Vous pouvez également y inclure des êtres imaginaires, mais vous devez être seule dans ce lieu, sans la présence d’autres personnes.
 
Nous allons maintenant procéder à un contrôle de sécurité.
 
Vérifier si vous vous sentez totalement en sécurité. Si quelque chose vous gêne ou vous dérange, et si ce que vous voyez, entendez, touchez et ressentez convient à votre sentiment de sécurité.
 
Vérifier si la température est agréable et si vous pouvez encore augmenter votre sentiment de sécurité, ainsi que l’endroit de votre corps où vous ressentez cette sensation.
 
Une fois que vous vous sentez totalement en sécurité, nous allons faire un ancrage pour renforcer la sensation.
Pour cela, vous pouvez poser vos deux mains sur vos genoux, en faisant 4 tapotements alternatif (comme un chat), puis prendre une bonne respiration profonde et agréable en pensant simplement au bien-être et à la sécurité.
 
Et, vous pouvez ouvrir les yeux à votre rythme et revenir ici et maintenant.
 
Cette technique est très efficace pour changer votre état émotionnel et retrouver le calme. Elle permet également de renforcer la sensation de sécurité et de confort, et de la rendre plus accessible quand vous en avez besoin.
 
En conclusion, cette technique est un outil précieux pour changer votre état émotionnel et faire baisser la pression à l’intérieur de vous.

Ce que le viol fait dans le cerveau

Le viol est un traumatisme complexe qui peut avoir un impact considérable sur la santé mentale et physique des victimes. De nombreuses études ont examiné les effets psychologiques du viol sur le cerveau et ont révélé des changements structurels et fonctionnels dans le cerveau des victimes.

 
Une étude de 2018 publiée dans la revue Frontiers in Psychiatry a examiné les changements structurels du cerveau chez les femmes victimes de viol et a constaté que les victimes de violences sexuelles présentaient des modifications dans les régions du cerveau associées à la régulation des émotions, à la mémoire, à l’attention et à la prise de décision. Cette étude menée par Claudia Catani du Bielefeld University · Department of Psychology, Professor of Clinical Psychology à montré que ces modifications peuvent contribuer aux troubles psychologiques couramment associés aux traumatismes, tels que l’anxiété, la dépression et les troubles de la mémoire.
 
 Dans son livre, Le livre noir des violences sexuelles, paru chez Dunod en 2013, le Dre Muriel Salmona, psychiatre, psychothérapeute, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, traite des violences sexuelles et de leurs conséquences sur les victimes et présente une analyse approfondie de ce fléau, ainsi que des stratégies pour prévenir et traiter ces violences.
 
Une étude de 2017 publiée et dirigée par le Pr Cyrille Tarquino: in Pratique de la psychothérapie EMDR, sous la direction de Cyril Tarquinio et Al., Dunod, 2017, & 19, pp 207-218, PDF de C Tarquinio— à démontré L’impact sur leur santé, démontré par les études internationales, est majeur, que ce soit sur leur santé mentale pour 95%des victimes (IVSEA,2015)..
 
Dans la revue BMC Psychiatry a révélé que les victimes de viol étaient plus susceptibles de souffrir de troubles de stress post-traumatique (ESPT), de dépression, d’anxiété et de troubles de l’humeur. Les chercheurs ont noté que les victimes de violences sexuelles étaient près de trois fois plus susceptibles de souffrir de ESPT que les personnes n’ayant pas vécu de tels événements traumatisants. Cette étude a été menée par R. K. Meffert et son équipe de chercheurs.
 
Les effets psychologiques du viol peuvent durer longtemps après l’agression. Une étude publiée en 2016 dans la revue PLoS One a examiné les effets du viol sur la santé mentale des femmes plusieurs années après l’agression. Les chercheurs ont constaté que les victimes de violences sexuelles étaient plus susceptibles de souffrir de dépression, d’anxiété et de TSPT plusieurs années après l’événement traumatisant. Cette étude a été menée par M. E. McLaughlin et son équipe de chercheurs.
 
Selon le professeur Bessel Van der Kolk, psychiatre et chercheur en psychotraumatologie, “un traitement efficace doit offrir une expérience sécurisante, réduire l’isolement, permettre une reconstruction narrative de l’événement traumatique et promouvoir un sentiment de contrôle sur sa vie”. Les thérapies recommandées pour la gestion des symptômes associés aux traumatismes peuvent inclure une thérapie individuelle, une thérapie de groupe, une thérapie cognitive-comportementale ou une thérapie avec l’EMDR (retraitement neuro-émotionnel par les mouvements oculaires).
 
Le viol est un crime grave qui peut causer des dommages considérables à la santé mentale et physique des victimes. Les recherches scientifiques ont montré que le viol peut entraîner des changements structurels et fonctionnels dans le cerveau, qui peuvent conduire à des troubles psychologiques tels que le TSPT, la dépression, l’anxiété et les troubles de l’humeur. Les effets psychologiques du viol peuvent durer longtemps après l’agression et avoir un impact considérable sur la qualité de vie des victimes.
 
La prévention est la meilleure méthode pour lutter contre les violences sexuelles. Cela peut inclure des programmes éducatifs et de sensibilisation qui encouragent une culture de consentement et de respect mutuel, ainsi que des politiques et des lois qui protègent les victimes et punissent les agresseurs.
 
En résumé, le viol est un traumatisme grave qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur le cerveau et la santé mentale des victimes. Les recherches ont montré que les victimes de violences sexuelles peuvent subir des modifications structurelles et fonctionnelles dans le cerveau, entraînant des troubles psychologiques tels que l’ESPT, la dépression, l’anxiété et les troubles de l’humeur.
 
Il est essentiel que les professionnels de la santé mentale soient formés à la psychotraumatologie et disposent de l’empathie et de la présence nécessaires pour fournir un soutien et des soins appropriés aux victimes de violences sexuelles. En plus du soutien psychologique, les victimes ont également besoin d’une intervention et d’un soutien juridiques pour obtenir la reconnaissance et la réparation des souffrances subies.

Marie-Agnès Thulliez

 

Figées, bloquées, muettes… De nombreuses victimes de viol ou d’autres agressions sexuelles témoignent avoir été incapables de réagir face à leur agresseur. Selon une étude de l’institut suédois Karolinska publiée en 2017, 68 % des victimes de viol déclarent avoir été totalement paralysées face à leur agresseur. Une partie de la réponse se trouve du côté du cerveau et de ce que les chercheurs appellent la « sidération psychique » et la « dissociation traumatique ». De quoi s’agit-il ? Explication. Avec Muriel Salmona, psychiatre, Anne Bouillon, avocate spécialisée en droit des femmes, et le témoignage de Clara, Lara et Nouna.

Qu’est-ce que la mémoire traumatique ?

La mémoire traumatique se réfère à la capacité du cerveau à stocker et à rappeler des souvenirs liés à un événement traumatique. Des études ont montré que les rats traumatisés avaient une augmentation de l’expression de certaines protéines impliquées dans la consolidation de la mémoire, suggérant que la mémoire traumatique peut être renforcée par des mécanismes biochimiques spécifiques.

Elle peut être influencée par des facteurs tels que l’âge, la durée et la gravité de l’agression, ainsi que la présence de facteurs de stress supplémentaires tels que la violence domestique ou l’isolement social. Les femmes victimes de violences sexuelles qui ont été soumises à des facteurs de stress supplémentaires présentent une mémoire traumatique plus forte et plus durable que celles qui n’ont pas été soumises à ces facteurs de stress.

Les souvenirs traumatiques peuvent être déclenchés par des stimuli environnementaux qui rappellent l’événement traumatique, ce qui peut entraîner des symptômes de l’ESPT, d’anxiété et de dépression. Ces souvenirs peuvent interférer avec les activités quotidiennes et sociales des victimes, perturbant leur capacité à fonctionner normalement.

La mémoire traumatique n’est pas toujours précise et peut parfois être altérée par des facteurs tels que l’influence de tiers, la suggestion ou la reconsolidation de la mémoire. Ces facteurs doivent être explorés lors de l’évaluation et des explications alternatives doivent être prises en compte.

Pour traiter les traumatismes psychologiques, il est important que les professionnels intervenants soient formés à la psychotraumatologie et à la thérapie de soutien et des soins appropriés aux victimes de traumatismes. On sait aujourd’hui que la parole ne suffit pas pour aider les victimes de traumatismes, car dans ces situations, le langage et la capacité de raisonnement sont désactivés. Les victimes revivent l’événement traumatique avec la même intensité émotionnelle qu’au moment du trauma, même des années plus tard.

Les mémoires dysfonctionnelles sont encapsulées et déclenchées au moindre rappel de l’évènement, comme si le trauma se reproduisait. Les techniques thérapeutiques efficaces incluent l’EMDR, la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie de l’exposition peuvent apporter un réel changement.De nombreuses études contrôlées et randomisées ont montré la supériorité de la thérapie EMDR dans le retraitement des traumas.

La prévention est bien sûr très importante dans la lutte contre les traumatismes. Les programmes éducatifs et de sensibilisation qui encouragent une culture de prévention, de soutien et de respect mutuel peuvent aider à prévenir ces événements. Avec le retraitement des traumatismes, les victimes peuvent recevoir l’aide dont ils ont besoin, ainsi que le soutien apporté par un thérapeute empathique pour se remettre de leurs expériences et reconstruire leur vie avec confiance et résilience.

Marie-Agnès Thulliez

Une vidéo très interessante du Dr Murielle Salmona sur les mémoires traumatiques :

Véritable torture des victimes de violence sexuelle, une interview BFM TV de Murielle Salmona, psychiatre, psychotraumatologue, victimologie.

Comprendre les mystérieux mécanismes du stress

           Avez-vous déjà entendu parler du stress ? 

                   Le stress, c’est si mauvais que ça ?                              Découvrez ses mystérieux mécanismes !

 

                        

           

 

Transcription écrite de l’excellente vidéo pleine d’humour d’Alex et d’Aurélie de Neuracademia à Lausanne, par Marie-Agnès Thulliez :

  

 

Avouez que ce seul mot seul peut suffire à vous mettre dans tous vos états !

Mais attendez… C’est quoi le stress ?

 

Nous le considérons en général comme négatif, mais est-il si mauvais ?

Et que se passe-t-il dans notre corps ?

 

L’« état de stress » est une réponse NORMALE de notre corps face à un facteur de stress, ou « stresseur ».

Il s’agit d’une adaptation face aux défis, appelée allostasie.

L’allostasie se réfère aux processus adaptatifs permettant de maintenir la stabilité en réponse aux facteurs de stress.

 

Toutefois, si ce processus est continuellement requis, lorsque par exemple l’état de stress ne s’arrête pas, elle peut entraîner des dommages, appelés charge allostatique.

Avec le temps, cette charge allostatique peut avoir des effets irrévocables, un état appelé surcharge allostatique, autrement dit l’usure du corps et du cerveau qui résulte d’un « état de stress ».

 

Les stresseurs peuvent être physiques ou psychologiques.

Le froid, la chaleur, la douleur, la faim sont des exemples de facteurs de stress physique.

Il en est de même pour l’inflammation résultant d’une maladie ou d’une infection.

Les examens, la charge de travail élevée ou les insultes sont quelques-uns des facteurs de stress psychologique existants.

 

 

Dans la plupart des cas, tout facteur perçu comme une menace déclenche une réaction de stress.

Imaginez nos ancêtres, qui ont dû affronter de dangereux animaux.

Pour survivre, 3 réactions étaient possibles : fight (se battre), flight (fuir) ou freeze (se figer).

Le cerveau déclenche alors une cascade de mécanismes connus sous le nom de « réponse au stress ».

Ressentir ou subir du stress n’est pas fondamentalement mauvais.

Car sans le stress, nos ancêtres n’auraient pas survécu face aux menaces et aux défis.

Et sans ancêtres, vous ne seriez pas là !

 

À l’origine, les facteurs de stress sont des signaux d’alarme, auxquels il faut apporter une réponse rapide et adéquate pour survivre bien sûr, nous ne rencontrons pas de tels tigres à dents de sabre de nos jours…

Pourtant, la réponse au stress est fondamentalement la même que pour nos ancêtres !

Nous réagissons en mobilisant notre énergie pour nous battre ou fuir…

Alors qu’en fait, la plupart des situations stressantes actuelles ne nécessitent pas une telle mobilisation d’énergie.

Cela peut alors entraîner une réponse excessive dans plusieurs systèmes de notre corps, et être préjudiciable à notre santé.

Cependant, lorsque le stress n’est pas excessif, il peut également nous aider à mieux faire face aux difficultés.

 

N’oubliez pas que le stress est une expérience personnelle.

La perception d’un facteur de stress varie d’un individu à l’autre, en fonction de la génétique et des expériences de vie.

Cependant, il existe un ensemble commun de facteurs qui déclenchent la réponse au stress pour tout le monde.

Il s’agit de la recette du stress :

Nouveauté, imprévisibilité, menace pour l’ego, manque de contrôle.

 

Nous comprenons maintenant le concept de la réponse au stress

Mais que se passe-t-il précisément dans notre corps ?

D’un point de vue physiologique, la perception de facteurs de stress active rapidement une région spécifique : l’hypothalamus.

Et notamment le noyau paraventriculaire. 

Cela conduit à l’activation simultanée de deux systèmes,

Le système nerveux autonome et axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien  qui ciblent la même zone : les glandes surrénales.

 

Commençons par le système nerveux autonome, qui est ni plus ni moins que la composante du système nerveux qui régule les fonctions involontaires, comme par exemple la digestion ou la respiration.

Il cible la médulla des surrénales et induit la libération d’adrénaline dans le sang.

Cela déclenche notre système d’alerte, provoquant des réactions rapides telles qu’ une augmentation du rythme cardiaque ou une dilatation des pupilles.

En parallèle, l’axe hypothalamo-pituitaire-adrénalien, ou axe du stress, est également activé.

Aujourd’hui nous employons plutôt les termes hypohyse pour la glande pituitaire et surrénale au lieu d’adrénalien, on parle donc de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. 

 

Cet axe du stress cible le cortex des surrénales, induisant la libération de cortisol.

Le cortisol assure la libération du glucose, qui est essentiel pour la production d’énergie nécessaire pour continuer à réagir au stresseur.

Le cortisol possède également une action anti-inflammatoire.

Enfin, le cortisol est capable de réguler sa propre production en agissant en amont dans le cerveau :

C’est ce que l’on appelle la rétroaction (ou feedback) négative, qui est essentiel pour stopper le processus de réaction au stress lorsqu’il n’est plus nécessaire.

Ces deux systèmes sont lancés en même temps, mais leurs chronologies sont différentes.

Le système nerveux autonome permet une réponse rapide et brève, alors que l’axe du stress est plus lent et fournit un soutien supplémentaire de manière différée.

 

En outre, ces deux voies de stress ont des schémas de réponse différents, en fonction du type de facteurs de stress.

Par exemple un bruit soudain, ne nécessite pas un traitement complexe de l’information et peut activer les deux systèmes très rapidement.

À l’inverse, les facteurs de stress tels que les stimuli émotionnels nécessitent un traitement approfondi par le cerveau.

 

Dans ce cas, les informations envoyées par nos sens sont relayées par plusieurs régions du cerveau : le thalamus, les cortex sensoriels, le cortex préfrontal, l’amygdale et enfin l’hypothalamus.

L’amygdale peut également communiquer avec l’hippocampe, le centre de la mémoire pour lui dire qu’il s’agit d’une information importante qui doit être conservée. Elle est également en contact avec le tronc cérébral.

En bref, tous ces processus biologiques sont comme les rouages d’un mécanisme.

Ils sont essentiels pour permettre à notre organisme de fournir une réponse adaptée à un stresseur.

 

Rappelez-vous on parle d’allostasie, le processus d’adaptation aux défis. C’est fondamentalement positif !

Cependant, si ces rouages sont constamment utilisés, la machine pourrait se détraquer et les effets sur notre santé deviendraient vraiment néfastes.

C’est exactement ce qui se passe avec le stress chronique.

 

Le cortisol est synthétisé en permanence en réponse au stresseur et ne peut plus s’autoréguler. Il sature ses propres récepteurs dans le cerveau et un feedback négatif n’est alors plus possible. Cette nécessité de mettre en place des ressources permanentes pour s’adapter a un coût : cela conduit à une surcharge allostatique, l’épuisement du corps entier.

De nombreux troubles peuvent alors apparaître : dépression, toxicomanie (addiction), déficits de mémoire, maladies cardiovasculaires, diabète…

 

En résumé, notre système de réponse au stress n’est pas conçu pour fonctionner en continu, mais plutôt pour répondre à des facteurs de stress aigus.

Ainsi, en cas de stress chronique, le système est fortement déréglé, tout s’emballe et peut conduire à des réactions inadaptées ainsi que des troubles psychologiques et physiologiques.

Pour éviter de tels extrêmes, il existe des contre-mesures qui ont été étudiées scientifiquement et dont l’efficacité a été prouvée.

Comme mentionné précédemment, chaque individu réagit différemment et doit donc tester ce qui fonctionne le mieux pour lui ou elle.

 

Gardez bien à l’esprit : la réponse physiologique au stress est vitale, mais peut devenir un problème si les facteurs de stress ne diminuent pas.

La perception du stress varie d’un individu à l’autre. Apprendre à contrôler la réponse au stress et éviter la surcharge allostatique est la clé de la santé mentale.

À cet effet, il existe de nombreuses contre-mesures scientifiquement prouvées qui peuvent être utilisées pour prévenir ou nous aider à faire face au stress.

 

Alex et Aurelie de Neuracademia

 

Qu’est-ce qu’un trauma ?

Selon le Pr Besel Van Der Kolk : “Contrairement à la croyance populaire, les traumatismes sont extrêmement courants. Nous avons tous des emplois, des événements de la vie et des situations désagréables qui nous causent un stress quotidien. Mais lorsque notre corps continue à revivre ce stress pendant des jours, des semaines, des mois, voire des années, ce stress modifie notre cerveau, créant un traumatisme dans notre esprit, et ce traumatisme peut éventuellement se manifester dans notre corps physique.

Le traumatisme n’est pas ce qui nous arrive, mais la façon dont nous réagissons à la situation traumatique. Un événement qui est traumatisant pour une personne peut ne pas être un problème pour une autre. Le fait qu’un événement devienne traumatique ou non dépend en grande partie de l’entourage de la personne qui le vit. Était-elle seule et effrayée, était-elle réconfortée par ses amis et sa famille ?

Le problème avec le traumatisme, c’est qu’il commence lorsque quelque chose nous arrive, mais ce n’est pas là qu’il s’arrête – il modifie notre cerveau. Une fois que notre cerveau a changé et que nous sommes constamment en mode  combat ou fuite, il peut être difficile de rester concentré, de ressentir de la joie ou d’éprouver du plaisir jusqu’à ce que ce traumatisme soit guéri. Heureusement, les pratiques psychologiques modernes développent des méthodes innovantes qui fonctionnent réellement pour guérir des traumatismes”.

Dans la vidéo ci-dessous, Bessel Van Del Kolk nous dit :  

” La chose la plus importante à savoir est qu’il y a une différence entre un traumatisme et le stress. Comme j’aime le dire aux gens, la vie est souvent nulle. Nous avons tous des emplois et des situations qui sont vraiment désagréables. Mais dès qu’une situation est terminée, elle est terminée. Le problème avec les traumatismes, c’est que lorsque la situation est terminée, votre corps continue à la revivre.

Mon nom est Bessel van der Kolk. Je suis psychiatre, neuroscientifique et auteur du livre “The Body Keeps the Score”.

J’ai commencé à m’intéresser aux traumatismes lors de mon premier jour de travail à l’administration des anciens combattants. C’était en 1978, et la guerre du Vietnam était terminée depuis six ou sept ans. Le tout premier jour où j’ai rencontré des vétérans du Vietnam, j’ai été époustouflé. C’était des gars de mon âge, qui étaient clairement intelligents, compétents et athlétiques. Et ils étaient clairement l’ombre d’eux-mêmes. Mais leur corps était clairement affecté par le traumatisme et ils avaient beaucoup de mal à se connecter avec de nouvelles personnes après la guerre.

À cette époque, un groupe d’entre nous a commencé à définir ce qu’est un traumatisme. Et dans la définition du TSPT, nous écrivons que ces personnes ont été exposées à des événements extraordinaires, en dehors de l’expérience humaine normale. Maintenant, avec le recul, cela nous montre à quel point nous étions ignorants et étroits d’esprit, car il s’est avéré que ce n’est pas du tout notre expérience habituelle.

Les gens pensent généralement à l’armée quand ils parlent de traumatisme. Mais en Amérique, au moins un enfant sur huit est témoin de violences physiques de la part de ses parents. Un nombre encore plus important d’enfants se font battre très fort par leurs propres soignants. Un très grand nombre de personnes en général, mais les femmes en particulier, ont des expériences sexuelles qui étaient clairement non désirées et qui les ont laissées confuses et énervées.

Ainsi, contrairement à ce que nous pensions au départ, le traumatisme est en fait extrêmement courant. Il y a beaucoup de débats sur ce qu’est le traumatisme à ce jour. Mais en gros, le traumatisme est quelque chose qui vous arrive et qui vous bouleverse au point de vous submerger. Et il n’y a rien que vous puissiez faire pour éviter l’inévitable. Vous vous effondrez dans un état de confusion, voire de rage, parce que vous êtes incapable de fonctionner face à cette menace particulière. Mais le traumatisme n’est pas l’événement qui se produit, le traumatisme est la façon dont vous y répondez.

L’un des principaux facteurs d’atténuation d’un traumatisme est la personne qui est là pour vous à ce moment précis. Quand, enfant, vous êtes mordu par un chien, c’est vraiment très effrayant et très désagréable. Mais si vos parents viennent vous chercher et vous disent : “Oh, je vois que tu es vraiment mal en point, laisse-moi t’aider”. La morsure de chien ne devient pas un gros problème parce que les fondements de ta sécurité n’ont pas été détruits. Nous sommes des personnes profondément interdépendantes, tant que nos relations sont intactes, nous supportons plutôt bien les traumatismes. C’est une expérience subjective et ce qui est peut-être traumatisant pour vous ne l’est peut-être pas pour moi, en fonction de notre personnalité et de nos expériences antérieures.

Le problème du traumatisme, c’est qu’il commence par quelque chose qui nous arrive, mais ce n’est pas là qu’il s’arrête, car il modifie votre cerveau. Une grande partie de l’empreinte du traumatisme est dans la partie très primitive de survie de votre cerveau que j’aime appeler le cerveau cafardeux. Une partie de vous qui ne fait que repérer ce qui est dangereux et ce qui est sûr. Et quand vous êtes traumatisé, cette petite partie de votre cerveau, qui est habituellement très silencieuse, continue à envoyer des messages. Je suis en danger. Je ne suis pas en sécurité. L’événement lui-même est terminé, mais vous continuez à réagir aux choses comme si vous étiez en danger. Nous parlons de survie. Nous parlons de rester en vie. Je dis que certaines personnes se mettent en mode combat-fuite. Ou à un niveau plus primitif, le cerveau des gens s’arrête et ils s’effondrent. Pourtant, ces réponses automatiques ne sont pas le produit de vos évaluations cognitives, elles sont le produit de votre cerveau animal qui essaie de rester en vie face à quelque chose que cette partie de votre cerveau interprète comme une menace pour votre vie. Le problème est alors que vous n’êtes pas en mesure de vous engager, d’apprendre, de voir le point de vue des autres ou de coordonner vos sentiments avec votre pensée.

Les personnes traumatisées ont d’énormes difficultés à éprouver du plaisir et de la joie. Mais le problème central est lié à nos hormones et à nos impulsions physiologiques qui ont trait à la survie. Votre corps se mobilise sans cesse pour se battre. Vous avez toutes sortes d’anomalies immunologiques. Des anomalies endocriniennes. Et cela dévaste vraiment votre santé physique aussi.

Souvent, les problèmes physiques sont plus durables que les problèmes mentaux. Et l’autre chose qui est terriblement importante est l’impact de la pauvreté, ou l’impact du racisme, ou l’impact du chômage. Il existe d’autres sociétés qui sont beaucoup plus sensibles aux traumatismes que nous. Là où il n’y a pas d’énormes inégalités de revenus, où les soins de santé sont universels, où la garde des enfants est universelle. Une culture comme celle-là s’intéresse vraiment aux antécédents de certaines formes de pathologie. Donc, la grande question est une question politique.

Comment réorganiser notre société pour qu’elle connaisse vraiment les traumatismes afin que les personnes qui grandissent dans des conditions extrêmes puissent devenir des membres à part entière de la société ? Le sens de la communauté et le fait que les gens soient là les uns pour les autres sont des éléments essentiels pour survivre et s’épanouir”.

Pr Bessel Van Der Kolk

À propos de Bessel van der Kolk :

Bessel van der Kolk est un psychiatre connu pour ses recherches dans le domaine du stress post-traumatique depuis les années 1970. Ses travaux portent sur l’interaction entre l’attachement, la neurobiologie et les aspects développementaux des effets des traumatismes sur les personnes. Sa principale publication, Traumatic Stress : The Effects of Overwhelming Experience on Mind, Body, and Society, traite de la manière dont le rôle des traumatismes dans les maladies psychiatriques a évolué au cours des 20 dernières années.

Le Pr van der Kolk est l’ancien président de l’International Society for Traumatic Stress Studies, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine de l’université de Boston et directeur médical du Trauma Center du JRI à Brookline, dans le Massachusetts. Il a enseigné dans des universités et des hôpitaux aux États-Unis et dans le monde entier, notamment en Europe, en Afrique, en Russie, en Australie, en Israël et en Chine.

Bibliographie
Le corps n’oublie rien

Quel type de réponses avez-vous face au stress ?

 
TEST
 

     Avez-vous un comportement de type       A – B – C ?

 

 

 

Ce test ne peut pas servir à établir un diagnostic.

 

Êtes-vous A?

 

Répondez par oui ou non aux questions suivantes:

 

1. La compétition, cela fait partie de votre nature.Oui Non
2. Rien ne vous convient mieux que d’agir et de travailler dans l’urgence, “sous pression”, car vous devenez alors beaucoup plus efficace.Oui Non
3. En ce qui concerne vos collaborateurs, vous estimez qu’il serait trop dangereux de leur confier des responsabilités, de déléguer vos pouvoirs, car ils seraient incapables de bien accomplir leur tâche.Oui Non
4. Vous n’avez jamais le temps, vous courez toujours après.Oui Non
5. Il y a des gens faits pour diriger, d’autres pour être dirigés, c’est la loi de la vie. Vous, vous appartenez au premier groupe.Oui Non
6. Après trois jours passés à la campagne, l’ennui commence à s’installer.Oui Non
7. Vous avez encore beaucoup à démontrer, pourvu qu’on vous donne plus de responsabilités. Vous êtes persuadé que vous pouvez parfaitement remplacer vos supérieurs.Oui Non
8. Vous détestez perdre votre temps.Oui Non
9. Quand quelqu’un rit, sans que vous en sachiez les raisons, cela vous agace plutôt.Oui Non
10. Une personne qui ne va pas immédiatement au fait, une situation qui se prolonge un peu vous impatientent très vite.Oui Non
11. Vous ne vous imaginez absolument pas (ou vous refusez de vous imaginer…) prenant un jour votre retraite.Oui Non
12. Si un chauffard vous insulte, vous lui répondez en criant encore plus fort que lui. Vous détestez vous laisser impressionner, c’est une question d’honneur, pas question qu’on vous marche sur les pieds!Oui Non
TOTAL TYPE A Oui Non
 
 

Êtes-vous B?

 

Répondez par oui ou non aux questions suivantes:

 

1. Vous estimez qu’il faut savoir se prémunir dans la vie, se garder des plages secrètes.Oui Non
2. À vos yeux, il y a des valeurs plus importantes que le métier ou l’argent.Oui Non
3. Vous éprouvez plus de plaisir à donner qu’à recevoir.Oui Non
4. Quand vous n’avez pas ressenti un plaisir dans la journée, vous avez l’impression que celle-ci a été vide, inutile.Oui Non
5. Vous vous obligez à rester calme et à prendre du recul en général, surtout face à des petits ennuis secondaires. Ils sont d’ailleurs inévitables.Oui Non
6. Face à une situation d’urgence, vous vous contraignez malgré tout à bien analyser la situation avant de prendre une décision.Oui Non
7. Si un chauffard vous agresse verbalement, vous lui répondez en tâchant de rester courtois. Rien ne vous paraît plus détestable que de se laisser entraîner dans des querelles qui ne mèneront à rien et risquent même de mal tourner. Au diable la susceptibilité!Oui Non
8. À priori, toute personne nouvellement rencontrée doit être considérée comme une future amie, quitte à changer d’opinion à son sujet par la suite.Oui Non
9. Vous n’avez pas obtenu cette promotion: sale coup, certes. Vous en concluez que vous avez peut-être mal joué, il vous faudra donc mettre au point une autre stratégie.Oui Non
10. Lorsque quelqu’un rit en votre présence, cela vous donne envie de rire à votre tour, car sa gaieté vous distrait, même si vous vous rendez compte que c’est vous qui faites les frais de son amusement, voire qu’on se moque de vous.Oui Non
TOTAL TYPE B Oui Non
 
 

Êtes-vous C?

 

Répondez par oui ou non aux questions suivantes:

 

1. Vous détestez décider sur le moment, à chaud, et agir dans l’urgence.Oui Non
2. Vous avez horreur d’attirer l’attention sur vous.Oui Non
3. Rien ne vous semble plus désagréable que de faire plusieurs choses à la fois: c’est le plus sûr moyen de les rater toutes.Oui Non
4. Vous rougissez facilement.Oui Non
5. Vous n’avez pas obtenu la promotion escomptée: vous ne manifestez rien, mais vous sentez bien que dans votre entourage on se moque de vous. Pas question de recommencer une telle expérience!Oui Non
6. Il vous arrive de rêver que vous prenez votre revanche sur tout le monde, qu’on se plie à votre volonté.Oui Non
7. Vous ne savez pas dire non, et vous en souffrez.Oui Non
8. En compétition, vous pensez que vous perdrez sûrement et qu’il est donc inutile de vous lancer dans l’aventure.Oui Non
9. Vous avez souvent des petites contrariétés dont vous gardez le souvenir pendant plusieurs jours alors que vous devriez les oublier. Mais non, elles sont là, elles pèsent.Oui Non
10. Lorsque quelqu’un rit, votre premier réflexe est de penser que ce rire vous est destiné, qu’on se moque de vous.Oui Non
11. Vous avez du mal à exprimer vos émotions ou votre colère.Oui Non
12. Si un chauffard vous agresse verbalement, vous êtes ulcéré, mais ne
répondez pas et vous obligez à ne rien laisser paraître.
Oui Non
TOTAL TYPE C Oui Non

 

Pour chaque type A, B et C, calculez vos résultats en accordant un point lorsque vous avez répondu “oui” et aucun point pour “non”.

 

1 point: réponse positive à une question
0 point: réponse négative à une question

 

Total des points      type A:

Total des points      type B:

Total des points      type C:

 

À partir de 3 points, vous appartenez au type correspondant. Plus votre score se rapproche de 12, plus vous correspondez au type de comportement. En ce qui concerne le type B, le score maximal est de 10 points.

 

Commentaires

 

Ces trois catégories de comportement sont schématiques mais elles nous révèlent certains aspects de nous-mêmes face aux épreuves et aux agressions.

 

Le type A:

 
  • modèle du battant, agit et ressent du plaisir dans l’action, la pression;
  • réactions très fortes s’il a l’impression qu’on s’oppose à lui;
  • compétition non seulement avec les autres mais avec lui-même;
  • déteste déléguer ses responsabilités;
  • souvent mauvais perdant;
  • impatient, pressé par le temps;
  • en fait souvent plus que ne lui permet sa physiologie;
  • vit sous tension;
  • très extravertis;
  • l’inaction et la solitude l’inquiète.
 
 

Le type B:

 
  • équilibré, calme;
  • capacité d’abandonner un projet sans perdre la face;
  • facilité d’analyser les situations et d’adapter sa conduite;
  • faculté de prendre du recul et de se juger soi-même à sa juste valeur;
  • confiance en soi;
  • ne ressent pas le besoin de prouver quoi que ce soit;
  • très attentif et prend les autres en considération;
  • communication.

**Le type B est plus rare. Il représente d’une certaine façon le modèle à atteindre.

 
 

Le type C:

 

Introverti, fragilité et manque de confiance en soi;

  • se juge lui-même sévèrement.

Deux types de C:

 

Le vrai C:

C’est l’opposé du type A (se fait peu confiance, déteste se mesurer aux autres, déteste devoir improviser, possède peu de centres d’intérêt, tendance à se replier sur lui-même, n’exprime pas ses émotions.)

 

Le faux C:

C’est un type A qui s’est trouvé inhibé, qui n’a pu exprimer sa véritable personnalité. Il démontre un faux calme. Il endure et réprime les contraintes. Dans certaines situations, il démontre sa vraie nature.
 
 
Les questionnaires se retrouvent dans le livre intitulé “Vive le stress!” ainsi que leurs interprétations.

Source : CAP Santé Outaouais, www.capsante-outaouais.org ».

Stress, reconnaitre pour mieux gérer

Définition :
Le stress c’est une « Réponse de l’organisme aux facteurs d’agression physiologiques et psychologiques ainsi qu’aux émotions agréables et désagréables qui nécessitent une adaptation. » (Dict. Petit Robert).
Deux types de stress
1. Stress positif : À un niveau minimal, le stress peut être une source de vitalité. Il fait partie des réalités de la vie. Ex: Un imprévu auquel on ne s’attend pas.2. Stress continu : Ce type de stress nous laisse dans un état de panique (chronique ou perpétuel) : continu. Il devient alors source d’épuisement et ses manifestations sont nombreuses et varient d’un individu à l’autre.
Les stresseurs

« Un stresseur est l’événement qui déclenche la réaction de stress, il apparaît dans notre environnement » (André, Legeron & Lelord, 1995). Les stresseurs sont très nombreux car tous les événements de notre vie nécessitent que nous nous adaptions à eux. Par conséquent, tous les événements peuvent être perçus comme des stresseurs.

Les stresseurs peuvent être classés en différentes catégories. Nous y retrouvons les événements de vie et les stresseurs quotidiens. Les petits tracas quotidien sont aussi une source de stress. L’accumulation de contraintes, d’insatisfactions et de frustrations quotidiennes devient une source de stress considérable dû à la répétitivité de ces petits stresseurs. Nous pouvons comparer ces petits tracas à l’image de la goutte d’eau qui tombe toujours au même endroit sur une pierre et qui finit par la percer.

Comprendre le stress
Qu’est-ce qui vous stresse?Causes: état de santé, situation financière, solitude, déracinement, pertes multiples, perte d’emploi, etc.

Éléments: les problèmes des enfants, entretien de la maison, emplettes, l’apparence physique, le bruit, le problème de transport, trop à faire et rien à faire, dépendance envers une autre personne, etc.

Manifestations du stress

 

Dépendamment de la personne, il peut y avoir des manifestations à plusieurs plans.Comment réagissez-vous lorsque vous êtes stressé?

Sur le plan physique: difficultés avec le sommeil, maux de dos-épaules et de cou, perte d’appétit, tremblements, maux de tête, problèmes de digestion, de coeur, hypertension, arthrite, perte ou gain de poids.

Sur le plan émotif: impatience, hyperactivité, agressivité ou passivité, sentiments de dépression, inquiétudes, désespoir, culpabilité, négation.

Sur le plan psychologique: distraction, difficulté de concentration, perte de mémoire, difficultés au repos, au travail.

 

Les mécanismes individuels du stress

Soumis à un stresseur, une personne va tenter de s’y adapter. Cette personne va présenter des signes de réaction au stress. C’est sa réaction de stress qui l’aide à réagir au stresseur. Et à un même stresseur, les personnes réagissent différemment. À stresseur égal, les réactions de stress sont inégales. La perception et les stratégies adoptées face au stress jouent un rôle très important car elles modifient l’impact du stress.

Comment faire face au stress?

Deux options s’offrent à nous lorsque nous voulons gérer le stress. Il est possible de diminuer les stresseurs ou de contrôler sa réaction de stress. Par exemple, si vous êtes dans une pièce surchauffée et que cela vous agace, vous pouvez ouvrir une fenêtre (action sur le stresseur) mais si vous n’avez aucun contrôle sur la température de la pièce, vous allez devoir vous dire que ce n’est pas si grave afin d’éviter de vous énerver (action sur la réaction de stress). Dans plusieurs situations, le contrôle de nos réactions de stress s’avère très utile et indispensable.

 

Contrôler sa réaction de stress

Lorsqu’une personne est stressée, elle réagit par trois dimensions: physiologique et émotionnelle (ce qu’elle ressent), comportementale (ce qu’elle va faire) et psychologique (ce qu’elle va penser et se dire). Ces trois dimensions sont en interaction constante lorsqu’une personne réagit au stress.

  • « Plus la réaction émotionnelle et physiologique sera forte, plus elle va induire des comportements en réaction au stresseur » (André, Legeron & Lelord, 1995). Prenez l’exemple d’une mère qui voit son jeune enfant traverser la route sans regarder et qui l’accueille par une claque à la figure tellement elle a eu peur qu’il se fasse écraser.
  • « Plus les pensées stressantes seront fortes, plus elles alimenteront les réactions émotionnelles et physiologiques » (André, Legeron & Lelord, 1995). Par exemple, si je me dis que c’est scandaleux que je ne puisse pas ouvrir la fenêtre de mon bureau à cause des règlements stupides que prennent mes patrons, cela va augmenter mon énervement et ma tension.
Émotions et manifestations physiologiques
Nos Pensées conditionnent notre Comportements
Démarches de résolution de problèmes
Étape Phase Questions
I Reconnaissance de son état de stress Je me sens tendu(e). Qu’est-ce qui se passe?
II Identification du problème
Sélectionner des buts réalistes
Qu’est-ce qui me stresse? Qu’est-ce que je veux?
III Élaboration d’alternatives Qu’est-ce que je peux faire?
IV Considération des conséquences Qu’est-ce qui peut m’arriver? Quels sont les avantages et les inconvénients de chacune?
V Prise de décision
Action Évaluation
Quel est mon choix?

Maintenant, vas-y!

Est-ce que ça été efficace?

L’attitude psychologique

La perception, l’attitude psychologique de l’individu a une influence directe sur sa capacité d’adaptation face au stress. Nos PETITS DISCOURS INTÉRIEURS, notre perception de nous-mêmes et de la vie influencent l’équilibre de notre stress.

L’attitude négative, les idées négatives et les inquiétudes prennent de notre énergie et augmentent notre niveau de stress. Elles finissent souvent par prendre toute la place dans nos esprits.

 

Exemples: Se critiquer, se comparer, ne pas être satisfait de nous, se sous-estimer, avoir toujours peur…

Il devient donc important pour tout individu, de développer une attitude psychologique qui permet de mieux vivre le stress, d’être bien dans son corps, dans sa tête. Cela signifie donc, apprendre à chasser les idées négatives, les inquiétudes. PENSER POSITIVEMENT, CONNAÎTRE SES LIMITES, LES ACCEPTER ET AVOIR CONFIANCE EN SOI sont des outils (moyens) importants, afin de mieux gérer son stress, d’en diminuer l’intensité s’il devient trop élevé.

Personne ne peut combattre notre stress à notre place.Il est important d’apprendre à le gérer, à en être responsable. Entreprendre des changements pour réussir à réagir positivement (ou de manière plus adéquate) au stress de la vie. Il est important de développer une manière d’être, de penser, susceptible de favoriser le mieux-être.

Source : CAP Santé Outaouais, www.capsante-outaouais.org ».


RÉFÉRENCES

André, C., Legeron, P., & Lelord, F. (1995). La gestion du stress. Paris: Éditions Morisset

Béliveau, R., & Lafleur, J. (1994). Les quatre clés de l’équilibre personnel. Montréal: Les Éditions Logiques.

Bensabat, S. (1997). Vive le stress! Paris: Éditions Robert Laffont.

Bernier, D. (1988). La réduction du stress, un modèle, une évaluation. Montréal: Université de Montréal.

Fortin, B., & Néron, S. (1991). Vivre avec un malade…sans le devenir! Montréal: Éditions du Méridien.

Fossum, L. (1994). Maîtrisez votre anxiété. Paris: Les presses du management.

Arcand, M. & Brissette, L. (1998). Échec au burn out: Guide à l’intention des intervenants sociaux. Montréal: Chenelière/McGraw-Hill.

Fontana, D. (1990). Gérer le stress. Liège-Bruxelles: Pierre Mardaga éditeur.

Glady, G. (1993). Gérer son stress ça s’apprend. Colmar: SAEP.

Hanson, P. G. (1987). Les plaisirs du stress. Montréal: Les Éditions de l’Homme.

Lafleur, J. (1998). Relaxer: Des stratégies pour apprivoiser notre stress. Montréal: Les Éditions Logiques.